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18 juillet 2006
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DAISY

Un canard pour aller barboter

Présentation : Marcellus.
Photos : Ixess, Marcellus.
Pilotes : Xavier, Marcellus.
Kayakiste, chef sauveteur : Tom.

Fuselage moulé, aile en structure construite et entoilée...
Il ne reste plus grand-chose à assembler.

Habituellement constituée de planeurs en tous genres, la gamme Airtech s’est étoffée avec l’arrivée d’un parkflyer à la trombine rigolote.
Ce petit modèle léger m’intéressait à plus d’un titre. En effet, je cherchais un engin 3 axes capable de voler tranquillement le soir quand le vent est tombé mais pouvant tout de même être secoué pour ne pas s’endormir sur les manches. Devant le faible prix du kit et l’allure atypique du modèle, je n’ai pu résister à sortir le chéquier...


Marque : Airtech
Envergure : 100 cm
Longueur : 76 cm
Profil : Plan convexe, empennages planche
Type de construction : Fuselage fibre / aile et empennages structure bois entoilée
Surface : 17 dm²
Masse terrestre : 350 à 400 g
Masse hydro : 500 g
Charge alaire : 20,5 à 29,5 g/dm²
Equipements :
Motorisation d’origine : Permax 280 + réducteur + hélice Günther noire.
Motorisation essayée : Motorisation d’origine et Axi 22/08/34 + GWS 8”x6” et Flyware Rex 220 + Slimprop 8”x6” Graupner.
Batterie : 7 à 8 élts de 750/1000 Ni-MH à 600 Ni-Cd ou lithium polymère.
Prix du kit : 80 €

Ce kit se compose d’une aile en structure, d’un fuselage ultra léger en fibre de verre et d’un empennage en treillis de balsa. Tout le nécessaire est livré, comme les commandes d’ailerons, le train en corde à piano, les roues et les guignols. Un set de motorisation est également disponible, c’est l’ensemble moto réducteur Multiplex à base de Permax 280, le même que celui du Stuntman. A ceci s’ajoute une notice couleur tenant sur 2 pages A4 où toutes les étapes de la construction sont clairement définies à l’aide de schémas cotés et de photos. Bref il ne manque pas grand chose si ce n’est trois servos, un variateur passant 5 à 10 Ampères et un pack de 7 à 8 éléments 750 Ni-MH. Du matériel indoor ou parkflyer classique quoi.


Le Daisy est un park flyer prévu à l’origine en version terrestre. Son fuselage moulé en fibre permet de le convertir très facilement en hydravion.

Détaillons
La préfabrication est vraiment poussée à l’extrême car tous les éléments en structure sont livrés terminés et entoilés à l’Oralight. Les raccords d’entoilage sont vraiment très propres et il faudrait vraiment être un pro pour obtenir un résultat identique ! Cet entoilage transparent nous permet d’apprécier la qualité du montage : rien à redire, c’est vraiment du très beau boulot ! L’emplanture de l’aile reçoit une bande fibre de verre à l’intrados et à l’extrados, le logement pour le servo d’ailerons est fraisé au format d’un servo 9 g standard. Egalement fraisés, les logements des bras de levier pour la commande des ailerons. Ces bras de levier sont déjà pliés en forme et percés afin de recevoir la tringlerie en provenance du servo. Les ailerons sont entoilés avec le même matériau et percés au niveau du bord d’attaque afin d’y insérer le bras de levier décrit précédemment. En bref, il n’y a plus que les charnières, le téton de fixation et le servo à installer.


Les roues en mousse livrées sont un peu petites. Elles ont été remplacées par de plus grosses.
L’installation radio reste au choix de chacun.
Ici, des Li-Po sont utilisés.

Le fuselage en fibre de verre est vraiment magnifique et d’une très grande légèreté. Il est si fin qu’il est translucide sous certains angles. Ici aussi le travail ne sera pas exténuant puisque tout est déjà fait. Le logement du train est percé, le téton de l’aile également. Une petite plaque taraudée en contre-plaqué est déjà collée pour la fixation arrière de l’aile et du stabilisateur. Seule la zone du moteur est exempte d’ouverture ce qui permet d’adapter le moteur que l’on souhaite si on choisit de ne pas prendre la motorisation conseillée. Les gaines de commande pour l’empennage sont déjà posées et sécurisées par une bande de fibre, il faudra les ajuster en longueur. Le montage du train d’atterrissage est vraiment astucieux car il est verrouillé par l’aile, il n’est donc pas collé et peut être retiré rapidement si vous voulez voler dans un champ ou sur un terrain herbeux. Les roues fournies, d’origines Multiplex, sont un peu trop petites et cassent un peu l’allure générale de l’avion tout en le rendant moins “tout-terrain“. Je les ai changés dès le montage par un modèle plus grand en mousse car il faut bien garder à l’esprit que c’est un avion léger. J’ai verrouillé les roues sur le train avec deux bagues d’arrêt de 2 mm de diamètre afin de rester dans la politique du tout démontable.


Sortie de la commande de profondeur. On voit le renfort en bois au niveau de la fixation du stab.


Le stabilisateur est démontable. C’est une très bonne chose pour pouvoir transporter l’avion partout.

Radio
Les servos choisis sont des MSX-2 de 9 g chacun. Il en faut trois. Un pour les ailerons, un pour la dérive et un pour la profondeur. Si vous choisissez d’utiliser les ailerons comme volets et/ou aérofreins, il faudra aménager un servo par gouverne mais une telle complication n’en vaut pas la peine sur un si petit modèle. Côté gouvernes, un simple Z sur la corde à piano suffit. Côté servos, j’utilise encore et toujours les petits dominos Graupner (réf. 1177 avec écrous nylon) qui permettent un réglage très facile pour un poids réduit. J’ai collé les servos directement sur les flancs avec du double face costaud alors que Xavier qui a assemblé son Daisy en même temps que le mien a pris soin de bricoler une petite platine en contre-plaqué ; à chacun ses habitudes et son goût pour la complication. Pour l’aile, deux petites cales en bois dur sont nécessaires afin de pouvoir visser le servo dans son logement.


Le moteur proposé par Airtech est un 280 équipé d’un réducteur Multiplex à pignons.
La fixation se fait par l’avant. Aucun couple n’est prévu dans le kit mais il est préférable d’en placer un.

Une bande de scotch d’écolier assure les charnières sur les gouvernes de l’empennage. Je vais peut-être en choquer quelques uns mais je n’aime pas du tout le Blenderm vendu en pharmacie. Sur les ailerons, j’ai préféré coller trois petits morceaux de scotch armé 3M à l’intrados. Il ne faut pas coller le morceau de la barre de torsion qui rentre dans l’aileron sous peine d’avoir un point dur, il faut le laisser coulisser librement. Je vous conseille de plier légèrement la partie « levier “ de ces barres de torsion vers l’avant, les ailerons restant au neutre car l’ouverture du fuselage est un peu juste à cet endroit et il est de toutes façons nécessaire de la reprendre un peu à la lime pour que les commandes passent sans rien accrocher.
La dérive nécessite un léger ajustement pour s’enfiler pile poil dans le logement du fuselage. Rien de bien méchant. Un filet de cyano fluide vient la sceller définitivement en place.


Un renfort en fibre est intégré au centre de l’aile à la construction. L’articulation des ailerons se fait à l’intrados.

En suivant bien la notice, le moto-réducteur se monte sans problème. Il est cependant nécessaire de changer l’axe fournit par un morceau de corde à piano de 2 mm soigneusement coupé au disque à tronçonner. L’axe d’origine est inutilisable car taillé à la pince de façon non représentative de la qualité habituelle Multiplex. Malgré l’absence de roulements ou de bagues l’ensemble se montre très libre et fonctionne sans point dur. Avec cette motorisation, j’ai monté un variateur JES 110 de Jeti. L’accu est un pack de 8 éléments 750 Ni-MH. Le centrage s’obtient aisément en le déplaçant sur le fond du fuselage car il est fixé par du Velcro. Au statique la puissance disponible avec cette motorisation n’arrache pas la main et on se demande même si cela va voler…

En piste !
Pour le premier vol, j’ai choisi un terrain dégagé avec une route en cul-de-sac non fréquentée pour pouvoir atterrir et décoller tranquillement. On branche tout, on vérifie le centrage, la valeur et le sens des débattements et on aligne en bout de piste, face au léger vent du jour. Avec les grosses roues, le roulage est une formalité et l’avion accélère bien. A ma grande surprise, il décolle assez court malgré la faible puissance disponible et le taux de montée est réaliste et sécurisant sans être ridicule. Les virages ailerons/profondeur passent mais on se rend vite compte que mettre un peu de dérive rend la chose beaucoup plus attrayante. En virant trois axes, on peut tourner presque à plat quasiment sur place. Dès qu’on le ralentit un peu trop, les trajectoires deviennent vite imprécises et l’atterro doit donc se faire avec un peu de vitesse pour être totalement maîtrisé. En l’absence de roulette ou de béquille à l’arrière, mieux vaut éviter le taxiage sur la route goudronnée afin de ne pas endommager le joli petit fuseau en fibre.


Le décollage du sol
est possible sur piste relativement lisse.

Je l’ai également emmené faire un tour à la pente. Le train fut retiré pour pouvoir poser dans l’herbe sans rien abîmer. Grâce à son poids plume, la moindre pompe est démasquée et on peut faire de longs vols sans moteur. Le faible poids le rend malheureusement très désagréable dans le vent car il se fait secouer dans tous les sens. L’autonomie atteinte lors de ce premier vol est de douze minutes sans chercher à être économe sur les gaz, ce qui est assez prometteur. Bref, on a là un petit trainer bien sympathique aux qualités de vol un cran au dessus de la moyenne… en version terrestre !

Version marine…
Et oui car avec de telles proportions et de si bonnes qualités de vol, je me suis dit que posé sur deux jolis flotteurs, ça devait avoir une bouille assez sympathique. Regardez les photos… avouez que ça fait quand même assez “maquette“, non ?
Trois jours avant de partir pour quelques semaines de repos estival en Corrèze, je dessine donc des supports de flotteurs et les réalise en poudre de polyamide au boulot les jours suivants. Je les ai conçus de sorte qu’on puisse passer de la version hydro à la version terrestre en n’ayant que 4 vis M3 à dévisser. Certes, la technologie employée est luxueuse pour une telle utilisation mais comme j’ai accès aux machines, j’en profite un peu…

Les flotteurs sont découpés en plusieurs étapes :
le dessus arrondi et la semelle profilée en 2 parties.

Une pièce de forme circulaire au diamètre de la section du fuselage est équipée de 2 inserts M3. Le train proprement dit a le même diamètre et vient prendre le fuselage en fibre en sandwich lors du serrage. De cette manière, les efforts sont bien répartis sur une surface assez large et le fuselage encaisse sans jamais faiblir. La seule modification consiste donc à percer 4 trous diamètre 3 mm dans le fuselage. J’en profite également pour réaliser des attaches qui seront scellées dans les flotteurs et qui permettront de relier aisément ceux-ci aux trains. Ces attaches ont tous les perçages nécessaires pour relier les deux flotteurs entre eux par un jonc carbone diamètre 2 mm.
Les flotteurs sont en polystyrène haute densité découpé sur fil chaud à commande numérique. (Machine Rustica du site CNC@net) Le dessin général a été fait en suivant les conseils d’un site qui est une vraie bible de l’hydravion ! Allez y sans hésiter, tout y est expliqué dans les moindres détails avec des schémas clairs et précis. Si avec ça vous n’arrivez pas à créer des flotteurs qui fonctionnent, mettez-vous au tricot ! L’adresse du site est la suivante : http://perso.wanadoo.fr/j.s/hydravions/techniq.htm
J’y ai ajouté ma petite note personnelle qui, en toute modestie, devrait rendre service à pas mal de pratiquants de la discipline. Je m’explique :
Sur le site, il est dit que des flotteurs à fond plat fonctionnent très bien mais qu’un meilleur rendement est obtenu avec un fond en V parabolique évolutif de la proue au redan du flotteur. Le gros soucis est la réalisation de ce V qui n’est pas une forme développable et donc non réalisable au fil chaud. Après une longue discussion avec les membres de la liste de diffusion “Découpe-cnc“ le mot semelle revenait assez souvent quand on parlait du fond des flotteurs. Semelle, semelle… j’ai regardé mes chaussures et j’ai vu que la semelle en question était un morceau rapporté… Nom de dieu mais c’est bien sûr ! Et là une idée m’est venue (rassurez-vous, je m’en suis remis depuis…) : Je vais découper mes flotteurs de manière classique, c’est-à-dire une vue de côté qui définira la longueur du flotteur, la position et la forme du redan et une vue de face qui définira la forme arrondie du dessus. Ainsi j’aurai des flotteurs à fond plat. L’astuce vient ensuite : découper des profilés rectilignes évolutifs, d’un côté joliment paraboliques et de l’autre simplement en V. Je colle ces profilés sous les flotteurs en guise de semelle. Un coup de ponçage et me voici en possession de magnifiques flotteurs, ronds dessus et à carène évolutive dessous.


Les supports des flotteurs moulés par l’auteur en poudre de polyamide sont luxueux. Ils peuvent être réalisés en corde à piano, en fibre ou en bois lamellé-collé.

Un système de fixation astucieux permet un démontage rapide.




Les flotteurs doivent rester bien parallèles.
Attention aussi à leur calage en incidence sur l'eau par rapport à la ligne de vol du modèle.

L’ensemble est assemblé en fonction du centre de gravité qui doit tomber un peu avant le redan. Le surplus de poids ne dépasse pas 120 g une fois que tout est installé. Je n’ai pas rajouté de dérive marine car j’ai déjà beaucoup de débattement sur la gouverne aérienne qui est très efficace et de toutes façons, ce n’est pas un modèle fait pour naviguer dans le vent mais plutôt le soir quand l’air est calme et que le plan d’eau ressemble plus à une mer d’huile qu’à l’atlantique en pleine tempête.
Pour accompagner cette marinisation, je décide de changer le groupe motopropulseur. En lieu et place du 280 réducté, je monte un brushless à cage tournante Axi 22.08.34 directement vissé sur la cloison en fibre. Après essais, l’hélice retenue est une GWS orange 8”x6” qui curieusement offre de meilleurs résultats qu’une APCe 8”x6”. Le contrôleur est un Phoenix 25 de Castle Creations. L’accu est un pack lithium polymère de marque Polyquest composé de 2 éléments de 1100 mA montés en série (2S1P). Malgré les 7,4 V fournis, la puissance est bien là. Je pars quand même avec une certaine appréhension car cette motorisation suffisait à peine à faire tenir en l’air un petit ME-109 parkflyer d’un peu plus de 300 g avec ce voltage. J’ai préparé un autre jeu de flotteurs/supports pour Xavier, que j’ai rejoint sur place. Son avion est équipé du nouveau LRK Flyware Rex 220 qui n’est pas plus gros qu’une pièce de deux euros mais offre des performances similaires à mon moteur. Il tourne un 8”x6” Slimprop Graupner avec des packs de huit éléments KR-600AE et 1000 Ni-MH NPM. Les deux motorisations se valent avec un petit plus au niveau puissance et surtout poids pour le couple Axi/Li-Po.

Sur l’eau
Le premier vrai vol se fera avec l’avion de Xavier (le bleu), sur une île du lac de Neuvic. Le terrain n’est pas idéal car situé sur le passage de skieurs nautiques mais juste devant la plage, il y a une bande de cinquante mètres sans une ride sur le lac. Les grands arbres nous protègent du vent qui vient de derrière et il ne faudra pas monter trop haut sous peine de se faire chahuter par les turbulences. Suite à une première tentative infructueuse la veille au soleil couchant, due à un mauvais calage des flotteurs, une correction a été apportée pour que le dessus des flotteurs soit parallèle au fond du profil plat de l’aile. Décollage super propre après une quinzaine de mètres de prise de vitesse. Un peu de stress car il faut trimer les ailerons assez fort pour faire voler l’avion à plat. Un premier amerrissage réussi motive Xavier pour une autre tentative. Second décollage identique au premier, quelques tours en l’air et l’avion revient face à la plage. Xavier coupe le moteur, ayant l’avion de face, il ne peut se rendre compte de la vitesse qui est alors très faible… trop faible, en fait. L’avion descend en parachutant à la verticale et vient se claquer violemment sur l’eau. Le modèle s’immobilise et de là où nous sommes, nous le voyons à moitié dans l’eau, signe que quelque chose a lâché au niveau des flotteurs. Tom, mon petit frère, qui était dans le kayak au moment de cet “appontage“, nous ramène l’épave. Le renflouage nous semble durer une éternité et c’est dans ces moments-là que tout nous passe par la tête : le fuselage est éventré et les supports sont passés au travers, tout l’électronique est grillé, les vacances sont foutues…
Le kayak accoste et nous constatons avec bonheur que seuls les supports de flotteurs en polyamide ont fait fusible et sont cisaillés au niveau du fuselage. Le sourire et la bonne humeur reviennent car j’ai pris soin de ramener plusieurs jeux de supports. En restant sur cette très bonne première impression, nous rentrons pour remettre l’avion en état.

Quand on fait de l’hydravion, mieux vaut prévoir une embarcation pour récupérer l’avion en cas de pépin.

Deux jours plus tard, en soirée, nous décidons de remettre ça, avec les deux modèles pour une petite séance photo. Nous voici sur le plan d’eau et là, instant magique : pas un souffle, le soleil en face de nous et une petite crique bien sympathique à l’écart des touristes irrespectueux pratiquants des activités aussi bruyantes que créatrices de vagues que sont les jet skis et autres skieurs nautiques. Bref le rêve pour ce genre de modèle ! Le Daisy est tellement compacte qu’il tient tout monté sur la plage arrière de mon break et il faut juste démonter l’aile pour brancher l’accu et être prêt à naviguer. Par sécurité, j’ai pris soin d’emmener un kayak pour la récupération éventuelle des modèles, nous le mettons à l’eau avant d’entreprendre quoi que ce soit.

Il n'existe pas dans le commerce de kit de transformation
en hydravion du Daisy.

Le plan des flotteurs adaptés au Daisy
est téléchargeable ici.

(191 Ko .jpg)

Mon Daisy (le vert) est posé sur l’eau le premier. L’assiette au statique est très bonne. Mise des gaz pour voir ce que donne le taxiage sans gouverne marine. L’avion s’enfonce juste ce qu’il faut dans l’eau et se révèle assez stable. Aucune tendance à enfourner ou à passer sur le nez, preuve que la conception des flotteurs est bonne. Le rayon de braquage sur l’eau est d’environ deux mètres cinquante d’un coté et un peu plus de l’autre, ceci en raison du couple généré par le souffle de l’hélice et pour aller droit il faut corriger comme il serait nécessaire de le faire sur terre. Pas de vent donc je peux décoller dans n’importe quel sens et je pars de la berge vers le large. Mise des watts, l’avion accélère, je tire un peu pour le faire sortir de l’eau, au bout de trois à quatre mètres il passe sur le redan et accélère de nouveau pour décoller ensuite sur une légère sollicitation de la profondeur. La puissance disponible ne permet pas de suspendre l’avion à l’hélice mais le taux de montée est largement sécurisant. Après quelques virages et autres huit à plat, l’avion parait vraiment beaucoup plus stable en l’air que la version terrestre. Sans vent, les trajectoires sont très précises et je passe près de moi en rase-mottes pour le plaisir des yeux. Malgré la traînée des flotteurs, le plané est très bon. Le décrochage intervient un peu plus vite mais la vitesse peut être réduite énormément. Après plusieurs “plouf and go“ et petits amerrissages, on se rend vite compte qu’il vaut mieux arriver avec un peu de vitesse pour se poser en hydroplanant et ensuite ralentir le modèle une fois sur l’eau plutôt que de casser la vitesse et de se poser lourdement. En effet, l’eau va avoir tendance à freiner brusquement le modèle, risquant de le faire passer sur le nez. En plus ce n’est pas esthétique du tout. Le plaisir de voler sans bruit grâce à la motorisation électrique est un vrai bonheur et les commentaires des spectateurs étonnés sont nombreux. Cet avion n’est pas un voltigeur mais on peut tout de même le secouer un peu. La boucle demande toute la puissance et son diamètre ne sera pas énorme. Le tonneau est visuellement surprenant. Dans la phase de mise sur le dos le balourd créé par les flotteurs rend la rotation lente alors que la remise à plat se passe très rapidement pour la même raison. Le vol dos ne tient pas en version hydro car avec le manche à fond à pousser le modèle s’enfonce sans fin vers l’élément liquide. Après quelques touchettes sur les roseaux et autres survols à basse altitude, le pack Li-Po coupe après 20 minutes de jeu, je pose l’avion qui glisse jusqu’à la plage… Moi heureux !
De son côté, Xavier a quelques soucis de puissance. Sans vent, il lui est très difficile de décoller alors que la fois dernière tout se passait pour le mieux. Le soir tombe et c’est la tête pleine de belles images que nous regagnons l’atelier.
Une autre tentative un soir plus venteux nous permettra de nous apercevoir qu’un avion moins puissant mais plus lourd supporte beaucoup mieux le vent qu’un autre qui vole sans soucis quand le plan d’eau est calme. En effet, dans les rafales, mon modèle qui est équipé en brushless/Li-Po est beaucoup moins facile et agréable que le sien qui est environ cent grammes plus lourd.

Le Daisy dans sa version de base est donc un petit parkflyer bien sympathique pour les soirs calmes. J’en ai même vu un voler en indoor à Thonon. Certes, il est un peu rapide mais sa maniabilité lui permet d’évoluer de façon sûre pour un bon pilote en intérieur. Je pense que vous l’aurez compris mais cette cellule procure un plaisir encore plus grand dans sa version hydravion qui est facilement réalisable.
C’est vraiment une bonne initiative de la part d’Airtech que de vouloir diversifier sa gamme. D’autres fabricants/distributeurs devraient prendre exemple. A noter également qu’à l’instar de tous ses kits, la société grenobloise propose tous les éléments en pièces détachées au détail. Pour un prix aussi dérisoire en regard de la qualité du matériel fournit, il devrait y avoir prolifération de canards sur les plans d’eau ! Je tiens à remercier Ixess pour m’avoir fait de si belles photos de la version hydro ainsi que Xavier pour sa participation aux essais. Si vous le souhaitez, une vidéo de la version hydro est disponible sur mon site Internet dont voici l’adresse : http://marcelluswallace.free.fr Quelques photos supplémentaires y sont également stockées. Je reste bien sûr à votre disposition pour répondre à toutes vos interrogations. Attention si vous avez une petite connection, la vidéo fait environ 20 mo. Bons vols et à bientôt sur les plans d’eaux…

Les +
- Le look inhabituel et un peu toon.
- La qualité extra du kit.
- Les qualités de vol.
- Avion tout terrain.
- Préfabrication très poussée.
- Kit vraiment complet.
- La version hydro !
Les -
- La faiblesse du train d’atterrissage (vite plié).
- Le diamètre des roues d’origine.
- Interférence des commandes d’ailerons avec le fuselage (un détail vite réglé).
- Qualité de peinture non constante d’un kit à l’autre
(le fuselage de Xavier est carrément translucide !)


Voler les pieds dans l’eau est toujours un plaisir.

Une vidéo sur le lac du barrage de l'Espadon.



C’est en rendant visite à Marcellus que j’ai découvert ce petit modèle pas encore monté, posé au milieu de son plan de travail. Ma réaction fut immédiatement la suivante : “Oh c’est beau ça ! J’veux l’même !”
Le temps d’obtenir un kit et de l’assembler, me voici sur le terrain.
Premier vol : Bien que je ne sois pas un as du pilotage, la prise en main est instantanée, le Daisy est très sain sur tous les axes. La dérive est très efficace, ce qui permet de piloter trois axes pour un vol très propre façon Cub. Avec la motorisation d’origine, les prises d’altitude sont correctes et on est rapidement en sécurité. Hélas, après le troisième vol, le moteur a rendu l’âme. Je l’ai remplacé par un petit brushless SMT monté sur le réducteur d’origine avec 8 éléments KR-600AE. Dans cette configuration, le vol est beaucoup plus remuant et la puissance disponible permet de voler dans toutes les conditions.
Je l’ai même testé à la pente. La voltige de base passe très bien, enfin les figures que je maîtrise. Le renversement est un régal, la boucle est correcte, le vol dot tient très difficilement mais ce modèle n’est pas fait pour ça. La seule difficulté se situe lors de l‘atterrissage car le train est très (trop ?) souple est ne supporte pas les “appontages” incontrôlés.
En conclusion, je dirai que le Daisy et un jouet très attachant que j’ai toujours dans ma voiture.

Xavier Leclercq

Pour contacter l'auteur : marcellus@jivaro-models.org
D'autres photos sur son site : http://marcelluswallace.free.fr/

 

 
 
 
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