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13 août 2016
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Me-163 Komet - Klima

Un planeur... fumant !

Présentation : Laurent Berlivet

Certains chasseurs de la 2e Guerre mondiale ont été produits à plus d'une dizaine de milliers d’exemplaires. Ce n'est pas le cas du Messerschmitt 163 Komet beaucoup plus rare puisque moins de 400 ont été construits, et pourtant tout le monde reconnaît cette aile volante en flèche au premier coup d’œil. La reproduction présentée ici ne passe pas non plus inaperçue malgré de faibles dimensions puisqu’elle est, tout comme l'appareil grandeur, propulsée par un... moteur-fusée !

Vendu par Klima Raketen, un Messerschmitt 163 Komet, décoré ici façon Mitsubishi J8M ou Ki-200. La cellule en EPO est propulsée par un moteur à poudre D3-P qui pousse durant 6 secondes.
Le vol n'est pas très long mais les sensations et le côté spectaculaire sont bien présents.

Mitsubishi JM8 Shusui Version japonaise
Plus connu sous d'autres couleurs, le Me-163 Komet porte un décor inspiré de la version japonaise.
Mise à feu sur la rampe Propulsé vers le ciel
Départ tout feu tout flamme depuis la rampe de lancement. Le Me-163 Komet propulsé par son moteur-fusée se retrouve à 100 mètres de haut en à peine 6 secondes.
Puissant moteur à poudre Descente en vol plané
Comme l'appareil grandeur, une fois le carburant brûlé, le Komet redescend en vol plané rapide.

Caractéristiques techniques
Marque : Klima Raketen Modellbau
Modèle :
Me-163 Komet
Envergure : 73 cm
Longueur : 45,5 cm
Corde : 19 / 8,5 cm
Profil : Biconvexe dissymétrique
Surface : 10,4 dm²
Masse : 300 g
Charge alaire : 28,8 g/dm²
Prix TTC indicatif : 49,90 €

Equipements

Servos : 2 micro-servos 6 g
Moteur : Klima D3-P (à poudre)
Radio : 2 voies


Provenance et descriptif

Ce petit kit ne se trouve pas en France pour le moment. Je l'ai déniché chez Klima Rakenten, un fabricant allemand de moteurs à poudre, de micro-fusées et de matériel pyrotechnique (merci Greg pour le lien). Les produits commercialisés sont principalement des fusées mais il existe 2 kits de modèles radiocommandés au catalogue, bien évidemment propulsés par le même type de moteur. Le premier est le petit delta Twister en carton-plume qui a déjà été présenté dans la revue par le passé. Le Messerschmitt 163 Komet est bien plus évolué puisque c'est une jolie petite semi-maquette, en EPO injecté.
Le kit est livré dans un sachet en plastique. L'aile est d'une pièce, dotée d'un profil dissymétrique. Les deux élevons placés en bout d'aile sont articulés par l'amincissement du matériau. A l'intrados, une longue rainure existe pour recevoir un robuste longeron constitué d'un profilé carré, creux, en carbone. Parallèle au bord d'attaque, une fine saignée recevra un autre longeron en fibre de verre de 1 mm. Deux puits sont présents pour y glisser les servos.

Le kit dans son sachet n fois déballé
Le kit est composé de quelques éléments moulés en EPO renforcés par des longerons en fibre de verre et carbone. Il est assemblé en une soirée.

Le fuselage est quant à lui en deux demi-coquilles à réunir selon le plan vertical. L'aile se glisse à l'intérieur en se raccordant parfaitement. Deux patins moulés en plastique dur viendront protéger le dessous pour les atterrissages. A l'arrière se glisse la dérive fixe ainsi qu'un tube en aluminium servant à maintenir le moteur-fusée. Un cône ferme l'avant. Sur le dessus, une longue trappe permet d'accéder à l'intérieur du fuselage mais on n'a pas grand-chose à y mettre...
L'état de surface est doux au toucher, même si on devine les bulles du matériau qui deviennent invisibles quand on s'éloigne de 1 m. On ne trouve pas de plot d'injection comme c'est parfois le cas sur certains kits moulés. Ici, tout est lisse et seules quelques lignes de structure marquent la surface.

L'aile moulée Rainues et enfoncements à l'intrados
L'aile est moulée d'une pièce ; les élevons sont articulés par l'amincissement du matériau.
Assemblage rapide Les accessoires
L'aile glissée dans le fuselage juste pour voir...   Les accessoires livrés : tube support moteur, renforts en plastique, verrières et accastillage.
Longerons en carbone et fibre Guignols en plastique
Le longeron principal est un profilé carré en carbone qui se colle dans une rainure à l'intrados.   Les guignols en plastique emprisonnent les gouvernes.

Une verrière transparente est livrée, accompagnée de deux petits hublots latéraux.
On dispose encore de quoi réaliser les commandes, avec des guignols, deux courtes tringles en corde à piano filetées d'un côté, des chapes et deux petits aimants pour plaquer la cabine.
On peut regretter l'absence d'autocollants mais cela laisse plus de liberté pour personnaliser son modèle.
La notice imprimée est en allemand et en anglais mais les textes ne sont pas vraiment utiles puisqu'elle est illustrée de nombreuses vues 3D et que le montage reste très simple. Elle se termine quand même en nous souhaitant bonne chance !
Il faut ajouter l'équipement radio constitué de deux micro-servos de 6 à 9 g, de moins de 9 mm d'épaisseur si on veut qu'ils ne dépassent pas à l'intrados. J'ai installé des Topmodel SMS 1012 trop épais car je n'avais qu'eux de disponibles quand j'ai assemblé ce modèle. Le récepteur installé est un Orange 6 voies. On pourra bien sûr mettre plus petit mais il faudra de toute façon ajouter un peu de poids à l'avant pour respecter le centrage. C'est pour cette raison que la batterie choisie est une Lipo 2S 1000 mAh. De quoi voler des heures... Elle est bien sûr accompagnée d'un U-Bec afin d'abaisser la tension à 5 V.

Moteur à poudre

Les moteurs à poudre sont utilisés pour lancer des micro-fusées. Ils sont vendus par boîtes de 6 et ne servent qu'une seule fois.
En général, les moteurs pour fusées sont remplis de 3 poudres différentes. La première pour propulser la fusée, la deuxième de type fumigène pour suivre la trajectoire pendant la phase de ralentissement et la troisième comme charge d'éjection pour le parachute de récupération.
Pour notre modèle, il faut un « booster », c'est-à-dire un moteur qui n'aura qu'une seule charge de propulsion. Il en existe deux types adaptés à notre Komet, les D3-P et les D3-0, poussant chacun pendant 6 secondes, ce qui permet d'atteindre une centaine de mètres avec les 12 g de poudre qu'ils contiennent. Sur les D3-P, le côté opposé à la tuyère est bouché. En fin de combustion, la cartouche vide reste dans le support-moteur. Ce tube ne pèse que 10 g mais est utile pour conserver un centrage plus favorable au plané.

Moteurs à poudre
Les moteurs-fusées à poudre sont vendus tout prêts par boîtes de 6. Ils ne sont pas réutilisables.
Les D3-P fermés à l'avant sont les plus appropriés pour ce Me-163 Komet.
Les D3-0 ne sont pas fermés ce qui fait qu'en fin de combustion, la cartouche se retrouve éjectée et retombe en chute libre (pas de risque d'incendie, aucune flamme ne peut subsister). Ces moteurs sont utilisés pour des fusées multi-étages. Dans ce cas, le Komet se trouve centré un peu trop avant, les performances en vol plané sont moins bonnes et le vol dure donc moins longtemps.
Un paquet de 6 moteurs coûte 19,90 €, ce qui fait qu'un vol revient à plus de 3,30 €. Pas très bon marché mais les sensations ressenties et le côté spectaculaire le valent bien.

Bref historique


Conçu outre-Rhin par le spécialiste des ailes volantes Alexander Lippish, le Me-163 Komet reste l'unique chasseur opérationnel à moteur-fusée de l'histoire. Le prototype a effectué son premier vol en août 1941. D'après ses pilotes, c'était une machine fantastique, aux performances très supérieures à tout autre appareil de l'époque. La vitesse de 800 km/h était atteinte en quittant l'aérodrome. Il fallait alors grimper pour rester sous la barrière du mur du son car la cellule se serait disloquée avant de le franchir. En moins de 3 minutes, l'appareil qui semblait percer le ciel atteignait 12 000 m d'altitude où il pouvait franchir les 1 000 km/h, c'était le premier à pouvoir le faire.
Les autres appareils mettaient près d'une demi-heure pour atteindre 10 000  m ! Le carburant était épuisé en 4 à 5 minutes, le Komet redescendait alors en vol plané.
Pesant pratiquement 2 tonnes à vide (et le double une fois les pleins effectués), l'atterrissage consistait en une interminable glissade, les patins télescopiques labourant le sol sur des centaines de mètres avant l'arrêt... si tout s'était bien passé !
Ce fut loin d'être toujours le cas car le carburant instable était très explosif, et extrêmement corrosif. Si l'appareil n'avait pas été pulvérisé au moment de l'allumage ou pendant la montée, il arrivait parfois que le moteur s'arrête et il fallait alors atterrir avec du carburant dans les réservoirs. Celui-ci ne manquait pas de se répandre sur le malheureux pilote qui y laissait des lambeaux de chair dans le meilleur des cas, et dont on ne retrouvait rien si l'appareil se disloquait.
2/3 des pilotes y sont restés. Le Me-163 est d'ailleurs le chasseur qui a fait le plus de victimes parmi les pilotes de son propre camp !

Le Messerschmitt diabolique
Si vous découvrez dans une brocante le livre de Mano Ziegler intitulé « Le Messerschmitt diabolique », achetez-le, c'est une lecture très intéressante. Ecrit par un des rares pilotes de Komet ayant survécu aux essais et à la Seconde Guerre mondiale, il retrace l'aventure - car c'était bien une découverte de l'inconnu – des pilotes d'essais qui, sans le savoir, ont écrit les premières lignes de l'histoire des fusées et de la conquête spatiale.

Montage

L'EPO se colle à la cyano normale mais une colle universelle permet de prendre son temps pour bien plaquer les éléments tout en conservant un peu de souplesse. Des détrompeurs moulés facilitent le placement des demi-coques constituant le fuselage qui sont maintenues plaquées avec du ruban adhésif bien large durant le séchage afin de ne pas marquer la mousse. Les deux patins en forme de U renforcent correctement le dessous.

Demi-coquilles du fuselage Plots de centrage
Le fuselage en deux demi-coquilles. Des plots de centrage facilitent sont assemblage.
Collage Foam-Cure Hobby-King
La colle utilisée est la Foam-Cure flexible de chez Hobby King.
Cabine Collage de la cabine
La cabine est elle aussi en deux parties à assembler.
Cabine assemblée Fuselage assemblé
Les éléments doivent être bien plaqués durant le séchage de la colle.
Patins en plastique Collage des patins
Deux patins moulés en plastique servent à protéger le fond du fuselage lors des atterrissages.
Collage du patin principal Patin sous le fuselage
Le plus grand en forme de ski se place à l'avant.
Renfort de la sous-dérive Collage du patin arrière
Le plus petit se glisse à l'arrière sur le pied de dérive.
Tube alu support moteur Support moteur glissé à l'arrière
Le support-moteur en aluminium est simplement glissé en force dans le trou fraisé à l'arrière du fuselage.

Le support-moteur en aluminium embouti n'a pas besoin d'être collé, il entre en force dans l'arrière du fuselage.
Quand tout est sec, on tronçonne l'avant du fuselage afin de coller le cône, en s'assurant qu'il est parfaitement centré.
Le longeron en carbone est collé dans la rainure à l'époxy tandis que les raidisseurs à l'avant en fibre de verre sont immobilisés à la cyano.
Les guignols traversent les gouvernes, une contre-plaque maintient le tout plaqué mais j'ai préféré ajouter une goutte de colle pour éviter le jeu qui pourrait survenir à la longue.
Les servos et surtout leur câblage doivent être placés dès maintenant afin qu'ils débouchent à l'intérieur du fuselage. C'est à ce moment que l'aile peut être glissée à travers les flancs, puis collée en s'assurant que la triangulation est impeccable.
Il reste à coller la dérive, bien alignée, et les petits aimants qui servent à maintenir la cabine. Un coup de marqueur coloré permet de repérer les pôles avant collage, pour être sûr qu'ils s'attirent.
En une petite soirée, l'assemblage est terminé.

Longeron en carbone carré Longeron en profilé carbone
Le longeron en profilé carré de carbone se place à l'intrados.
Collage du longeron principal Longeron collé à l'intrados
La colle est insèrée dans la rainure puis le longeron glissé par-dessus. Il ne doit pas dépasser de l'intrados. Bien essuyer les éventuels débordements de colle avant séchage.
Longeron en fibre au bord d'attaque Longeron fibre
Côté bord d'attaque, on glisse dans les rainures 2 joncs en fibre de verre qui se collent à la cyano normale, qui n'attaque pas cette mousse.
Guignol Collage du guignol
Collage des guignols dans les emplacements prévus.
Contre-plaque Guignol pincé
La contre plaque les maintient parfaitement en place.
Avant du fuselage Tronçonnage du fuselage
Il est nécessaire de tronçonner l'avant du fuselage afin d'y ajouter le cône moulé.
Fuselage tronçonné Ponçage du nez
Pour une assise parfaitement plane, la mousse est poncée au papier de verre sur une cale.
Ponçage du cône Collage époxy
Même chose pour le cône, avant collage à l'époxy.
Collage du cône Cône collé
Mise en place du cône, bien dans l'axe et dans le prolongement du fuselage..
Insertion de l'aile Mise en place de l'aile
L'aile se glisse dans le fuselage à l'emplacement prévu. L'ajustement est parfait.
Rallonges servo Grignol recoupé
Passage des rallonges de servos.  
L'excédant du guignol est recoupé.
Collage de l'aile Collage de la dérive
Une fois renforcée et équipée de ses servos, l'aile est glissée puis collée dans le fuselage. On colle ensuite la dérive, bien perpandiculairement.

Finition

Les Me-163 étaient souvent camouflés avec des couleurs kaki, ou bien rouge vif comme celui en état de vol qu'on peut voir en remorquage lors du meeting de la Ferté-Alais par exemple. La version choisie est plus originale puisqu'elle s'inspire du Mitsubishi J8M Shusui japonais construit sous licence à quelques exemplaires, à la fin du second conflit mondial.
La verrière transparente est livrée, ce serait dommage de la laisser vide. Le baquet a donc été creusé d'environ 3 mm pour laisser davantage de place à une tête de pilote sculptée dans un bloc de styro. Quelques touches de peinture pour maquette plastique, un bandeau de soie noué sur le front et la machine prend vie aussitôt.
La verrière et les 2 hublots sont immobilisés avec de la colle néoprène transparente puis masqués au ruban adhésif papier. Le fuselage est peint à la bombe Liquitex en jaune de Naples tandis que les ailes sont colorées avec un feutre Posca gris passé dans le sens du vol. Si la couleur n'est pas parfaitement unie, c'est mieux puisqu'elle participe au vieillissement. Les lignes de structure issues du moulage sont surlignées au feutre fin puis un jus de peinture est étalé au chiffon juste derrière pour simuler des salissures, dans le sens de l'écoulement de l'air. Ces étapes rondement menées donnent du relief à l'ensemble.
Les cocardes et la comète sur le nez sont découpées dans du vinyle avec une machine Silhouette SD. L'ensemble reçoit un voile de vernis satiné en bombe. Attention à ne pas alourdir la cellule durant ces étapes.

Masquage avant peinture Peinture et masquage
La peinture du fuselage est réalisée à la bombe après masquage de certaines parties. Pour l'aile, c'est du marqueur Posca.
Aimants Repérage des pôles
Les petits aimants qui maintiendront le cockpit sont livrés. On repère les pôles d'un coup de marqueur.
Collage des aimants Fermeture cabine
Attention au moment du collage pour que les pôles des aimants s'attirent.
Cabine creusée Cabine creusée pour l'aménagement
L'intérieur de la cabine a été creusé sur 3 mm afin de laisser un peu de place en hauteur pour y glisser un buste de pilote.
Pilote sculpté en styro Surlignage des lignes au feutre
Une figurine de pilote grosse comme l'ongle du pouce a été sculptée dans un bloc de styro et décorée avec de la peinture pour maquettes plastique.  
Les jonctions de tôles et autres trappes factices ont été surlignées au feutre gris.
Peinture foncée mate Peinture au pinceau
Le baquet de cabine et des hublots est peint en gris foncé mat afin d'obtenir un effet de profondeur.
Zone de collage Prêt à coller la verrière
Retrait de la peinture avec une lime à ongles en carton au niveau du collage des vitrages.
Hublots latéraux Maintien de la cabine avec du scotch
Les petits hublots latéraux sont collés à la néoprène transparente.   Un morceau de ruban adhésif replié permet de tenir les vitrages sans mettre les doigts dans la colle.
Masquage de la cabine Peinture
Le bord de la verrière est masqué au ruban adhésif afin de passer un nouveau voile de peinture qui cachera le collage.
Cocardes en vinyle Une couche de blanc, une de rouge
Comet blanche   Comète rouge
Décor posé   Mitsubishi JM8 Shusui
La comète et les autres autocollants sont découpés dans du vinyle avec une petite machine Silhouette DS. L'ensemble est recouvert d'un voile de vernis satiné. (Si besoin, cocardes et comètes découpées dans du vinyle rouge et blanc disponibles contre 8 € port compris. Contact : laurent@jivaro-models.org)
Vieillissement Jus de peintue étalé
Traces de salissure   Salissures
Pour vieillir la surface, un jus de peinture est posé au pinceau et essuyé aussitôt avec un chiffon, dans le sens du vol.

Réglages

Le centre de gravité conseillé se trouve à 80 mm du bord d'attaque que l'on mesure avec un moteur D3-P neuf glissé dans son logement. Il se trouvera donc nettement plus avant au plané lorsque la poudre aura brûlé. Après essai, il a été reculé jusqu'à 83 mm, ce qui améliore les performances en plané. Il ne faut pas le reculer davantage car le modèle devient extrêmement sensible sur l'axe de tangage durant la phase propulsée, à pleine vitesse. Vous êtes prévenu, mieux vaut éviter quelques sueurs froides...
Pour obtenir l'équilibre, en plus du pack 2S 1000 mAh, il a fallu ajouter 3,20 € avec 3 pièces glissées dans la pointe à l'avant.
Les gouvernes doivent être légèrement relevées, l'intrados devant être aligné sur l'extrados de la partie fixe. Ca donne une légère pente de montée naturelle qui permet de s'éloigner du sol.
En ordre de vol avec le moteur dans son logement, notre Komet pèse tout juste 300 g.

Réglages et débattements
Centrage : 80 mm du bord d'attaque
Débattements :
Tangage : + 7 mm, - 7 mm
Roulis : + 5 mm, - 4 mm

Servos Servo en place
Les servos installés dépassent à l'extrados. Des modèles de 9 mm d'épaisseur seraient plus adaptés.
Commandes recoupées Servo installé
Les commandes pliées et filetées étaient un peu trop longues avec les servos installés. Elles ont été recoupées.
Elevons relevés Récepteur, U-Bec et Lipo
Il est nécessaire de relever légèrement les élevons dès le décollage.   Le récepteur, la batterie et un U-Bec sont calés dans le nez du modèle. Il faudra en plus ajouter un peu de lest pour le centrage.

La rampe de départ

Contrairement à l'original qui décollait du sol puis larguait ses roues, notre maquette a impérativement besoin d'une rampe de lancement. Le fuselage n'étant pas facile à saisir, il est hors de question de la lancer à la main.
Avec du tuyau de PVC IRL de 20 mm de diamètre, on confectionne pour quelques euros une rampe fonctionnelle. 2 longueurs de 2,40 m, 4 raccords en T correspondants, 2 coudes à 90° et 2 tourillons de bois suffisent. Les deux glissières doivent être légèrement inclinées, suffisamment pour que l'aile ait un peu d'incidence mais pas trop pour ne pas freiner le décollage ni que le modèle glisse en arrière.
Ils sont tronçonnés ainsi :

  • 2 glissières de 138 cm
  • 2 traverses au sol de 50 cm
  • 2 montants verticaux avant de 30 cm
  • 2 montants verticaux arrière de 20 cm

Les T sont collés sur les traverses qui reposent au sol, les coudes le sont sur l'une des extrémités des 2 glissières principales. Le reste est simplement emboîté afin de rester transportable aisément.
Les tubes les plus petits sont enrubannés d'adhésif de couleur pour le côté fun mais également pour éviter de les égarer dans l'herbe.

Tubes PVC Coupe-tube
Tube recoupé   Traverses et montants verticaux
Quelques tubes, coudes et T en PVC en provenance du Bricotruc ne coûtent que quelques euros.
Un coupe-tube permet de les tronçonner facilement.
Décor au ruban adhésif Scotch rouge
Ajustage   Collage torsadé
Les traverses et les montants verticaux sont enrubannés d'adhésifs colorés pour les retrouver plus facilement.
Tubes bicolors Goupille en bois
Goupille manchonnée   Collage des goupilles
Collage des manchons dans les tubes   Encollage époxy
Les montants avant reçoivent des tourillons en bois dur qui se coincent dans les glissières percées.
Retrait des ergots Parties à éliminer
Mesures   Collage à la cyano
Collage   T refermé
Les T sont collés sur les traverses horizontales qui reposent au sol.
Coudes en plastique Tubes collés
Les coudes sont collés à l'une des extrémités de chaque glissière.
Marquages Perçages
Les rampes sont percées pour recevoir les tourillons. Plusieurs trous plus ou moins éloignés de l'avant permettent de faire varier l'inclinaison.
Trous de réglage d'inclinaison Rampe assemblée
La rampe de départ est inclinée de quelques degrés vers le haut. Une catapulte est inutile.
Rampe démontée Assemblage de la rampe
Quelques tubes et raccords en PVC permettent de construire une rampe de lancement indispensable, à la fois bon marché et facile à transporter.

Le feu aux poudres...

Mise en place du moteur Moteur en place
Le moteur à poudre D3-P est simplement glissé dans le tube en aluminium. Il ne sert qu'une fois.
Dessous renforcé Patins
Le fond du fuselage est bien protégé par deux patins moulés en plastique dur.
Cockpit Décollage imminent
Notre pilote un peu crispé est prêt pour le premier décollage. Même s'il est minuscule, il participe au réalsime de l'appareil, surtout en vol.

La rampe est assemblée et pointée dans l'axe du vent. Le Komet est posé dessus, les débattements vérifiés, la cabine bien fixée. Le moteur peut alors être glissé en place, ainsi que sa mèche bien enfoncée jusqu'au contact de la poudre. Si elle flotte un peu, un brin d'herbe permet de la maintenir plus efficacement. C'est un aide qui allume la mèche avec un petit chalumeau à gaz car la flamme d'un briquet est trop souvent soufflée par le vent. Le pilote se tient en retrait, les doigts sur les manches, prêt à intervenir. Dès que ça crépite, l'engin quitte la rampe accompagné d'un souffle puissant, et prend une pente de montée légère. En fonction de sa vitesse, on tire doucement sur le manche pour atteindre un angle d'environ 70 degrés, le but est de grimper le plus haut possible sans perdre de vitesse. Après 6 secondes déjà intenses pour le pilote, un petit claquement se fait entendre attestant que la poudre a fini de brûler. La trajectoire n'est d'ailleurs plus ponctuée par un panache de fumée. Le Komet continue sur sa lancée et se retrouve à une centaine de mètres. Il faut aplanir la trajectoire avant le décrochage et se mettre à spiraler sans trop s'éloigner pour ne pas le perdre de vue.

Mise à feu Décollage propulsé
Grimpée puissante   Ca pousse et ça monte
La trajectoire est soulignée par un panache de fumée blanche jusqu'à la fin de la combustion.

Parfois, la montée est un peu hasardeuse, avec une courbe pas très régulière, ou une petite mise en virage. Pas d'inquiétude, les gouvernes ne sont pas trop mordantes et il est facile de corriger la trajectoire en donnant des ordres doux.
La vitesse en vol plané est assez rapide, la sensation est accentuée à cause de la petite taille du modèle et de son aile en flèche. On peut passer quelques tonneaux ou bien prolonger la durée du vol en effectuant de larges spirales, mais il ne faut pas tarder à préparer l'approche car on n'a pas droit à une deuxième chance sans remise des gaz possible.

Mêche en place Départ
Montée   Vol placé
A peine plus de 70 cm d'envergure, tout juste 300 g et pourtant cette petite machine sait se faire remarquer en meeting.

Il faut se présenter d'assez loin et casser progressivement la vitesse, on se fait facilement piéger au début et le Komet passe comme une fusée à hauteur des yeux. Le coup est vite pris par la suite, même si deux vols ne se ressemblent jamais.
Le décrochage arrive assez tardivement, le modèle s'enfonce à plat quand on amène le manche de profondeur en butée. Si le Komet part sur une aile, il entame une large spirale descendante mais n'entre pas en vrille. Il faut quand même garder de l'eau sous la quille car la vitesse de chute est conséquente.

Décollage Départ de la fusée
Une fraction de seconde après la mise à feu, le modèle quitte sa rampe de lancement et grimpe en accélérant.
Sur la rampe Fin de rampe
Grimpée   La petite flamme
La flamme ne mesure que quelques centimètres mais la puissance est bien là puisque la vitesse de vol est atteinte dès la sortie de la rampe.
Descente en plané Approche
La descente s'effectue en vol plané rapide. Il ne faut pas tarder à bien caler l'approche.

Suivant l'altitude atteinte et les quelques figures qui suivent, un vol dure entre 40 secondes et un peu au-delà d'une minute. Ca semble très peu, mais les montées d'adrénaline sont suffisantes pour le pilote.
Une alternative serait de le faire évoluer à la pente. Dans ce cas, le lancé se ferait en tenant le planeur par l'aile, un peu comme un frisbee. Avec la batterie installée, le vol pourrait durer toute une journée. Vivement le printemps pour essayer.
Les bricoleurs pourront également installer un moteur électrique dans le nez pour obtenir un petit bolide capable de voler partout, mais on perd le côté spectaculaire de la mise à feu.

Ejection du moteur Moteur éjecté
Les moteurs D3-0 s'éjectent après combustion. Il vaut mieux utiliser des D3-P qui maintiennent le centrage un peu plus en arrière, améilorant le vol plané.
Au sol Machine japonaise
Le décor choisi est inspiré du Mitsubishi J8M Shusui, construit sous licence par les Japonais à quelques exemplaires.

Des vols brefs mais intenses

Vous l'avez compris, le Me-163 Komet n'est pas un modèle qu'on fera voler tous les jours à cause du coût de chaque vol. Par contre, pour animer un meeting, il se fera remarquer malgré sa petite taille, dès que le moteur aura commencé à crépiter. Bien souvent, les spectateurs réclament un deuxième vol dans la foulée parce qu'ils ont été surpris par la rapidité du décollage.

On aime

  • Originalité
  • Côté spectaculaire
  • Poussée d'adrénaline garantie à chaque vol

On aime moins

  • Prix d'un vol
  • Durée d'un vol

Contacter l'auteur : laurent@jivaro-models.org

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