Fly Cat

Un jet microscopique

Présentation : Laurent Berlivet

Minimum RC propose des kits de modèles minuscules en feuille de polystyrène extrudé sérigraphié et également du matériel électronique microscopique (récepteurs, motorisations en prise directe ou réductée, microservos et même des actuateurs). Dans la gamme, voici le Fly Cat à turbine. Ce jet lilliputien m'a séduit, d'autant qu'il peut voler en extérieur ou en salle, et franchement, ça fonctionne bien.

L'émetteur donne la taille de ce jet microscopique : 33 cm d'envergure pour 31 g !

Le jet décolle du sol, dehors comme dedans. En salle, ça file quand même pas mal mais on arrive sans problème à effectuer des tonneaux.

Caractéristiques techniques
Nom : FlyCat Marque : Minimum RC Prix : 37,98 $ (kit + turbine + moteur) Envergure : 33 cm Longueur : 29, 5 cm Surface : 2,06 dm² Masse : 31 g Charge alaire : 15 g/dm²	Equipements Turbine : 35 mm Moteur : Coreless 8 mm Batterie : Li-Po 1S 220 à 260 mAh Servos : 2x 1,7g Récepteur : AR3201 GS (SFHSS) 5 voies incluant le variateur 5A

Contenu du kit

Les kits Minimum RC sont livrés complets, avec tous les accessoires et même les colles qui vont bien. On a également droit à un cutter et un tournevis cruciforme. Le matériau de base ressemble au Depron mais ne fait que 2 mm d'épaisseur et est surtout recouvert sur une face d'une fine peau sérigraphiée avec un décor simulant le relief. Celui du FlyCat est inspiré des avions de la patrouille des Thunderbirds et ça lui va très bien.

Le tout petit carton n'est même pas plein. Il contient pourtant tout ce qu'il faut pour construire l'avion.

Détail du contenu : des feuilles de mousse sérigraphiée, quelques morceaux de balsa et de la corde à piano pour le train et les commandes, des pneus en mousse, des autocollants et même les colles adaptées aux différents collages.

Les pièces décorées sont fraisées, prêtes à être détachées avec la pointe de la lame.

Pneus, jambes de train en corde à piano, platines et guignols en contre-plaqué, longeron en carbone... tout est dans le kit. Et même la colle et les outils nécessaires. Attention : la cyano 502 livrée est destinée aux pièces en bois. Pour les collages de la mousse, il faut utiliser la néoprène UFO.

Equipements

La toute petite turbine est très efficace malgré son moteur brushed. Le stator est imprimé en 3D. A droite, l'électronique commandée pour équiper le kit : un micro-récepteur 5 voies de 1,5 g incluant le variateur 5A et un gyro 3 axes, accompagné de 2 tout petits servos de 1,7 g.

Train d'atterrissage

On attaque la construction avec le train d'atterrissage. Les moyeux en contre-plaqué sont collés deux par deux.

Le pneu en mousse est alors collé autour. Une aiguille permet d'agrandir très légèrement le moyeu pour que ça tourne librement.

Les pneus ne sont pas parfaitement cylindrique. On les placera donc de façon symétrique pour le train principal.

Le train avant est pré-plié mais il reste quelques coups de pince à donner.

Le train avant est prêt à recevoir sa roue qui sera immobilisée avec un minuscule morceau de gaine thermo.

Le train d'atterrissage est prêt à être collé sous l'avion.

Montage

Les morceaux sont séparés avec la pointe du cutter. La construction débute par le fond du fuselage.

Une fois la corde à piano du train glissée à travers la fente dans le plancher, on ajoute la plaque de renfort.

Installation des servos

Les servos adaptés à la platine peuvent être commandés au même endroit que le kit. Ils pèsent chacun 1,7 g.

Les servos sont vissés sous la platine (mais par le dessous, contrairement à ce qu'on voit sur ces photos) puis celle-ci est présentée contre l'un des flancs.

La platine est emprisonnée entre les deux flancs. Finalement, les servos ont été dévissé puis remonté comme l'indique la notice, c'est-à-dire avec les vis sous les pattes, contrairement à l'habitude.

Le coffrage supérieur est pincé à l'arrière entre les flancs.

Ce coffrage est encollé et glissé entre les flancs..

Même chose avec le coffrage avant. Il faut le fendre au niveau du pli à l'avant de la cabine. Ne pas mettre de colle à l'arrière, au niveau de la jonction avec le coffrage.

Il faut bien sûr mettre les servos au neutre avant de fermer le dessous du fuselage.

Le train principal est tenu emprisonné par 3 minuscules vis à tête fraisée sur la clé d'aile en contreplaqué.

Il reste démontable si besoin en pinçant simplement les 2 jambes.

La voilure

Les planches comportant la voilure sont imprimées sur les 2 faces.

Les ailerons sont articulés par l'intrados, simplement avec la peau du matériau faisant office de charnière.

Afin d'obtenir un débattement optimal, j'ai élargi la fente avec le manche d'un outil métallique non agressif.

Le profil de l'aile façon Jedelsky est obtenu par pliage, en suivant la fente fraisée dans l'épaisseur. Le longeron optionnel en jonc de carbone est glissé dans la fente au moment du collage en forme.

Les tenons de l'aile viennent se glisser dans les mortaises du fuselage.

Un montage à blanc est préférable avant de mettre de la colle pour s'assurer que tout rentre bien.

Si nécessaire, le matériau peut être pincé entre les doigts pour l'affiner.

Le collage s'effectue en glissant parcimonieusement de la colle néoprène. Bien vérifier la géométrie avant séchage complet.

L'aile est en place sur le fuselage. Avant de passer aux empennage, c'est au tour de la motorisation.

Installation de la turbine

La petite turbine proposée mesure 38 mm de diamètre. Le stator est imprimé en 3D, très certainement en PETG. Le rotor injecté en plastique fait pour sa part 35 mm. L'ensemble pèse 7,8 g pour une poussée d'environ 20 g.

La turbine et son minuscule moteur Coreless se fixe sur le modèle via un support en contreplaqué.

Même les autocollants prédécoupés sont livrés pour décorer le support de la turbine.

Le moteur est glissé dans le stator puis l'hélice est glissée en force sur l'axe. Une goutte de cyano sur la périphérie du moteur permet de l'immobiliser.

Les supports sont glissés sur les pattes du stator mais pas encore collés.

L'ensemble est collé sur le modèle dans les encoches prévues, qui donnent le bon calage à l'ensemble.

Si tout se présente bien, les pattes de la turbine sont collées à la cyano sur les supports verticaux.

Les poutres et le stabilisateur

Les poutres sont renforcées par un doublage. Attention à bien réaliser 2 poutres symétriques et non pas identiques. L'absence de décor permet d'éviter cette erreur.

Vérification que tout va bien en glissant le stabilisateur horizontal dans les dérives.

Si c'est correct, on colle les 3 morceaux en évitant toute déformation.

Des encoches dans les ailes sont prévues pour recevoir les poutres. Ca se monte tout seul.

Les fils d'alimentation du moteur sont glissés dans le petit trou existant sous le coffrage.

Sans récepteur ni batterie, le modèle penche vers l'arrière. Une pince à linge fixée sur la roue avant permet de maintenir le modèle à plat le temps de placer le décor autocollant.

Collage du triangle sur le coffrage arrière. L'autocollant sert de charnière à la cabine qui s'ouvre. Pour éviter tout décollement, j'ai posé une très fine couche de colle néoprène à ce niveau.

Collage du décor en prenant son temps pour qu'il soit parfaitement aligné avec le reste.

L'autocollant s'enroule autour du nez. On voit à quel endroit il sert de charnière.

Les bandes permettant de masquer les chants sont elles aussi livrées !

Le décor est posé, il ne reste qu'à terminer l'installation radio. Comme le modèle est pour le moment centré trop arrière, une pince à linge sur la roue avant permet de le garder à plat.

Tous les accessoires sont fournis : commandes souples et cordes à piano, supports, guignols en contreplaqué, Velcro, etc. et même les petits aimants pour plaquer la cabine.

Un des aimants est collé dans le support en contreplaqué. Il doit affleurer la surface.

L'un des supports est collé dans le fuselage, l'autre sous la cabine en s'assurant que les aimants plaquent parfaitement.

La cabine doit s'articuler librement. Le petit récepteur AR3201 GS (SFHSS) a été commandé avec les connecteurs. C'est un récepteur 5 voies qui inclue le variateur 5A et même un gyro 3 axes. Il peut être paramétré via une clé USB. Il ne pèse que 1,5 g !

Le minuscule récepteur est fixé à plat dans le fond du fuselage. Je n'ai pas eu besoin de le paramétrer pour le faire fonctionner avec ses gyros. La batterie Li-Po 1 élément de 220 mAh se glisse par dessus.

Mise en place des commandes

Les commandes sont en fine corde à piano déjà mises en forme. Des "U" permettront d'ajuster le neutre si besoin.

Installation des commandes et des guignols. Les emplacements sont fraisés dans la cellule.

Mise en place des "chapes" en corde à piano pliée de façon à former un ressort.

Les commandes d'ailerons doivent être courbées. Pour ce faire, on les pince entre le pouce et l'index et on les tord plusieurs fois en les tirant.

La courbe doit être régulière, et à la fois dans l'axe du guignol d'un côté et perpandiculaire au palonnier de l'autre.

Des petits guides en plastique doivent être soigneusement répartis et collés sous l'aile.

Il faut être très précis pour le collage des guides car les commandes ne doivent pas forcer.

Lorsque les guide sont en place, on y enfonce les gaines en plastique puis on glisse la corde à piano dedans. Les raccords sont immobilisés à l'aide de petits morceaux de gaine thermo.

La longueur de la commande est ajustée avec le palonnier au neutre et la gouverne alignée. Lorsque c'est bon, on rétracte avec précaution la gaine. Ne pas utiliser de flamme qui pourrait faire fondre la mousse. Un fer à souder convient bien, en ayant au préalable glissé un réglet métallique comme protection thermique.

Même chose pour la commande de profondeur, avec le palonnier qui dépasse du flanc.

Même procédure : une fois la longueur de la commande ajustée, on rétracte la gaine thermorétractable.

Le centre de gravité à 15 mm du bord d'attaque s'obtient sans plomb, juste après avoir ajouté la batterie.

Le FlyCat en ordre de vol pèse seulement 31 g !

En piste !

Le récepteur a été bindé sans problème en SFHSS sur la Radiomaster TX16 multiprotocoles.
Le centre de gravité est situé à 15 (voire 18 mm) derrière le bord d'attaque à l'emplanture. Si besoin, déplacer la batterie pour le respecter.
Les gouvernes sont réglées pour débattre d'environ 5 mm de chaque côté.

Quelques détails : on accède facilement à la batterie en soulevant le cockpit. Sous l'aile, la clé d'aile et les commandes trainent un peu mais ça n'est pas gênant.

Pas besoin d'un grand terrain pour évoluer. Les premiers vols ont été réalisés dans un parc avec des allées bitumées.

La puissance est telle que le FlyCat décolle du sol sans aucune difficulté sur un sol en bitume, en 5 m à peine.

Les trajectoires sont tirées au cordeau. C'est étonnant pour une si petite machine. C'est dû en partie aux gyros inclus dans le récepteur.

Les trajectoires sont précises et les commandes douces. Les figures de base passent très bien : loopings, tonneaux, vol dos en poussant fort et reversements trichés.

Le modèle est de petite taille, on veillera à ne pas trop s'éloigner pour bien le voir.

La turbine émet un petit sifflement mais ça reste très discret.

Le décor façon Thunderbird est vraiment très réussi et bien visible.

La consommation est faible et les vols durent plusieurs minutes, surtout si on utilise le plein gaz uniquement pour le décollage et les figures verticales. En tout cas, on n'a jamais l'impression d'être frustré par la durée qui doit dépasser les 5 minutes.
En vol plané, la finesse moyenne se fait ressentir. On remet un filet de moteur pour bien arrondir. Le train souple est parfaitement dimensionné et absorbe bien les chocs éventuels, sont tendance à trop rebondir.

Vol en salle

En salle, c'est encore meilleur avec des roulages très précis sur le sol bien lisse. A ce sujet, on prendra soin de faire des essais pour que l'avion roule bien droit, en tordant doucement si nécessaire la jambe de train avant. En effet, il n'y a pas de dérive et les ailerons ne sont pas non plus soufflés par la turbine.

Avec ses 15 g/dm², ce n'est pas un modèle destiné aux débutants, le moustique file assez vite. Il est cependant possible d'effectuer des tonneaux dans la longueur de la salle en prévoyant son coup.

Décollage en quelques mètres, c'est du bonheur.

Le plein pot n'est utilisé que pour décoller et dans les virages serrés.

On s'applique pour ne pas virer trop près des murs. La maniabilité est excellente.

La vitesse est un peu plus soutenue que celles des Indoors classiques. Des courses aux pylônes seraient amusantes.

P'tite mousse au goût subtile

Pour conclure, j'aime beaucoup ce petit jet précis et bénéficiant d'une autonomie confortable. Le fait qu'il puisse voler aussi bien en salle qu'en extérieur par temps calme permet de le faire voler souvent. La turbine est performante, le récepteur/gyro redoutable d'efficacité. Avec son décor réussi et ses trajectoires tendues, on le remarque au sol comme en vol. Son seul point faible, c'est la relative fragilité du matériau mais si on prend soin de stocker le modèle correctement, il vieillira très bien. Et j'ai déjà d'autres idées pour réutiliser son équipement le jour où cette cellule sera trop fatiguée.

On aime La turbine efficace Colles, cutter et tournevis fournis L'autonomie L'allure et le décor Vol en salle ou dehors Décollage du sol Performances et trajectoires précises

On aime moins Pneus pas symétriques Surface fragile Train arrière qui peut se déboiter parfois trop facilement

Contact : laurent@jivaro-models.org