L’aile KungFu
est sortie sous forme de plan disponible en téléchargement
gratuit en 2016 et jouit depuis d'une grande popularité. Extrêmement
facile, rapide et peu coûteuse à construire, véloce
et terriblement maniable en vol. Cela en fait le modèle idéal
pour la course à la banderole. Tous les modèles tractent
des bandes de papier et chacun essaie de couper celle de l'adversaire
avec l'aile ou l'hélice. Avec le Karaté, un adversaire
de même catégorie apparaît désormais dans
les airs. Tout aussi simple, rapide et maniable, mais avec un look complètement
différent.
Caractéristiques techniques
Envergure : environ 60 cm
Longueur : environ 59 cm
Poids en vol : 330 à 360 g, selon batterie
Surface : 15 dm²
Charge alaire : 22 à 24 g/dm²
Profil : KFM
Moteur : 40 à 60 g, 1200 à 1800kV
Batterie : 3S, 750 à 1250 mAh
Hélice : adaptée au moteur, par exemple 7x6
Contrôleur : à partir de 25 A, selon la combinaison
moteur/hélice
Servos : 2 pièces 9 à 13 g
Vidéo d'une séance
de combat lors de l'Inter-Ex 2023, avec plus d'une quinzaine de
modèles en vol simultanément dont de nombreux Karaté
et KungFu..
La chasse à la banderole
procure vraiment un immense plaisir et affute les réflexes.
Construction
Le Karaté est construit à partir de Depron de 6 mm ou
d'un matériau comparable. L’ensemble du modèle se
compose de seulement neuf pièces. Le Karaté dispose d’une
voilure d’un seul tenant. L'aile a un profil en marche d’escalier
KFm2 et deux longerons en plat de fibre de carbone. Le modèle
est contrôlé par des tailerons, ce qui signifie que les
volets arrière fonctionnent de manière mixte comme les
ailerons et les gouvernes de profondeur. Deux stabilisateurs verticaux
maintiennent le Karaté sur la bonne voie.
Le plan du Karaté est téléchargeable
échelle 1 au format PDF (310 Ko). Clic droit sur l'image
puis "enregistrer la cible du lien sous..."
Pour l'imprimer sur plusieurs feuilles au format A4 à raccorder,
la méthode
est décrite ici.
Suggestion de placement
des pièces sur une unique planche de Depron de 600x800
mm et 6 mm d'épaisseur. (Clic droit sur l'image pour télécharger
le gabarit en PDF.)
Equipement
Celui-ci est composé d'un moteur pesant environ 40 à
60 g et d'une valeur kV comprise entre 1200 et 1800, d'une batterie
Li-Po à trois cellules de 750 à 1250 mAh, d'un variateur
de vitesse adapté au moteur (à partir de 25 A de capacité
de charge) et deux servos dans la classe d'équipement de 9 à
13 grammes. En termes de motorisation, le DPower Al 2814 et le Joker
2830 - 7, chacun équipé d'une hélice 7x6 et d'un
contrôleur 30 A, ont fait leurs preuves.
Cellule
Lors de la découpe des pièces en Depron, une lame tranchante
et un support de coupe adapté sont importants pour la qualité
des bords coupés. Une plaque martyre en Depron ou Styrodur convient
bien comme base, et un morceau de tapis en velours (ou quelque chose
de similaire, à condition qu'il n'y ait pas de boucles) fonctionne
tout aussi bien. Vous pouvez vous épargner le travail de découpe
si vous achetez le jeu de pièces fraisées auprès
d'Airbossmedia.
En dehors de cela, les mêmes étapes doivent être
complétées. Les tailerons sont séparés de
la plaque de base de l'aile en déplaçant la lame le long
de la règle selon un angle d'environ 30 degrés, de sorte
que les gouvernes puissent ensuite être interverties et retournées
contre la partie fixe. Une fente est découpée pour le
longeron avant. Le profilé plat en carbone est ensuite collé,
par exemple avec de la colle compatible Depron. Du papier sulfurisé
doit être placé en-dessous afin que l'aile ne reste pas
collée accidentellement au chantier. L'étape suivante
consiste à coller la marche profilée sur la plaque de
base. De la Uhu Por ou une autre colle contact compatible avec la mousse
convient pour cela. Le deuxième longeron est collé sur
le bord arrière de la plaque de base. Ensuite, la bande de nez
est d'abord grossièrement taillée selon le profil indiqué
sur le plan, puis poncée avec du papier de verre grain 180 ou
240.
Les pièces du modèle peuvent
être découpées très rapidement grâce
aux bords droits. Une fente de 1 mm de large est découpée
dans la plaque de base de l'aile pour glisser le longeron. Le longeron
est collé avec de la super glue compatible mousse.
Les poids assurent que l'aile soit bien droite. Le
papier sulfurisé évite que l'aile ne colle à
la table... ou les poids sur l'aile...
Les tailerons sont coupés d'un seul tenant
selon un angle d'environ 30 degrés... puis séparés.
Un morceau de tube en mousse (frite de piscine) est particulièrement
adapté comme bloc de ponçage. Le bord d’attaque
peut ensuite être recouvert de colle blanche, ce qui la rend plus
dure et crée une surface légèrement rugueuse, permettant
ensuite de sectionner plus facilement les banderoles des adversaires.
Le montage des tailerons continue. Diverses méthodes ont été
utilisées pour les prototypes, le ruban de réparation
pour Spinnacker et cerf-volants s'avérant être le meilleur.
Les parois latérales du fuselage sont collées sous l'aile,
la cloison moteur est fixée et poncée jusqu'à la
proue avec environ 1° de piqueur et 1° d’anticouple. Après
avoir installé les servos et câblé le variateur
et le récepteur, le dessous est fermé puis le couvercle
de la batterie est découpé. Maintenant les dérives
et la « cabine » sont collées et la phase de construction
se termine au bout de quelques heures avec le pilotage des safrans.
En option, des intercepteurs de banderoles peuvent être collés
sur le bord d'attaque de l'aile et des stabilisateurs verticaux. Il
s'agit de petits morceaux de tige ronde en fibre de verre, de cure-dents
ou de brochettes de shish kebab. Ils empêchent le ruban de papier
de l’adversaire de glisser lorsqu'il touche les bords en forte
flèche vers l’arrière. Cela augmente le taux de
réussite lors des combats aériens.
Le bord d’attaque peut également être enduit de colle
blanche, ce qui le rend plus dur et crée une surface rugueuse,
c'est avantageux pour trancher la banderole des adversaires.
Le deuxième longeron est collé sur le
bord de fuite du stabilisateur.
Le bord d’attaque est découpé
en forme à l'aide d'un cutter ou d'un couteau de cuisine
très tranchant...
... puis poncé en arrondi à l'aide
de papier de verre enroulé sur un morceau de mousse.
Les parois latérales du fuselage sont simplement
collées sous l'aile.
Pour la finition, ne pas surcharger afin de ne pas prendre de poids
inutilement. Il est cependant quasi impératif de prévoir
un décor bien visible, différents dessus/dessous et qui
ne ressemble pas à celui des copains pour mieux identifier son
modèle dans la mêlée. La peinture acrylique en tube
s'applique très bien avec des morceaux d'éponge anti-saleté.
Il ne faut pas lésiner sur la qualité du ruban de masquage,
le résultat se voit sur les bords des zones colorées.
Ici, vous pouvez voir qu'un mauvais ruban adhésif a été
utilisé lors de l'application de la peinture rouge. J'ai fait
plus attention avec le noir.
Installation des équipements
Les empennages se déplacent pour le roulis de 35 à 45
mm vers le haut et vers le bas et de 30 à 40 mm en tangage, mesure
effectuée au niveau où la gouverne est la plus large.
L'expo est une question de goût, je l'utilise toujours avec des
modèles rapides comme le Karaté.
Le centre de gravité est compris entre 190 et 200 mm, mesuré
à partir du bord avant de la cloison moteur.
Le double empennage vertical maintient le Karaté
sur la bonne trajectoire par tous les temps.
Le sauve-hélice est utile pour le vol de combat.
Cela permet de préserver l'arbre du moteur plutôt que
les hélices…
Vol
Le karaté est saisi par le fuselage an niveau du centre de
gravité et est lancé légèrement vers le
haut à mi-puissance. Le modèle est très amusant. Il
est rapide, mais toujours facile à contrôler et il vole
comme sur des rails, même par mauvais temps. En même temps,
le Karaté est extrêmement maniable et agile. Des courbes
et des boucles d'un rayon de quelques mètres seulement sont au
programme, tout comme de longs tonneaux répétés
sur toute la longueur du terrain. Même à basse vitesse,
le petit modèle se comporte de manière exemplaire : il
se manœuvre très lentement avec un grand angle d'attaque. L’atterrissage
se fait donc en douceur et sans stress.
Un modèle à la silhouette de jet à
réaction avec un effort de construction minimal pour un plaisir
de vol maximal !
Combat
Le Karaté est très amusant
lorsque l'on vole seul, mais cela devient extrêmement plaisant
avec un adversaire approprié. Il ne s’agit pas ici
de combat RC « sérieux ». On est très
loin d’une compétition avec des règles fixes,
des gagnants et des perdants…Pour nous, il s'agit avant
tout de pur plaisir de voler entre amis. Une bande de papier crépon
est fixée avec du ruban adhésif à l'arrière
du fuselage de tous les modèles participants et c'est alors
chacun pour soi ! Il est étonnamment difficile d'attraper
le ruban d'un adversaire avec le bord d’attaque ou l'hélice.
Les créations de
Thomas connaissent un succès fou, c'est mérité.
Ici, c'était lors de l'Inter-Ex
2023.
Il est logique de s’entendre sur
un volume de combat aérien relativement petit. Le plus
grand défi est de contrôler votre propre modèle
et en même temps de surveiller les adversaires du coin de
l'œil. Bien sûr, les choses tournent parfois mal ;alors
une autre caractéristique importante du Karaté entre
en jeu. C'est très facile à réparer. Nous
avons toujours avec nous un pistolet à colle chaude à
piles, de la UhuPor, du ruban adhésif et des hélices
de rechange, ce qui nous a permis de sauver de nombreuses journées
de vol. Il n'y a aucune raison de ne pas construire un Karaté
- à moins que vous décidiez de plutôt construire
une KungFu, un Hugo,
un Spitty, un Banzai ou encore un Corsy. Ce sont tous des adversaires
égaux et tous sont disponibles sous forme de plans de téléchargement
gratuits chez les Jivaros ou sur Flugmodell !