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12 novembre 2023
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Stits Junior échelle 1/4

Stits Junior

Un minuscule "p'tit gros"

Présentation : Laurent Berlivet

Quelques mois avant l'Inter-Ex 2022, des copains se sont lancé dans la reproduction d'avions à l'échelle 1/4 ! On pense tout de suite à des avions de taille monstrueuse mais c'était en fait un projet bien différent : il s'agissait de reproduire les avions grandeurs les plus petits du monde. La reproduction du Stits Junior présentée ici mesure à peine 70 cm d'envergure car l'avion échelle 1 mesure moins de... 2,70 m d'envergure !

Cellule en Depron Décor réaliste
Avec le pilote   En vol
Ce Stits Junior est construit principalement en Depron, avec quelques renforts en bois. Pour un état de surface plus durable et régulier, il a été marouflé au papier avant peinture.

Vidéo du Stits au sol puis en vol, avec poursuite en FPV par le Kwad de Pynoyboy.

Caractéristiques techniques

Envergure : 70 cm
Longueur : 83 cm
Poids : 1010 g
Surface : 21,3 dm²
Charge alaire : 47,5 g/dm²
Profil : biconvexe symétrique

Equipements

Moteur : Turnigy 3530 - 1100
Hélice : Aero-Naut Carbon Elektro 10x6
Contrôleur : FlyColor 30A
Batterie : Li-Po 3S 2200 mAh


L'avion grandeur Stits Junior

Ray Stits a construit le "Junior" en 1948 suite à une discussion sur le plus petit avion du monde, où quelqu'un avait mentionné le minuscule avion de course Little Bonzo de Steve Wittman d'une envergure de 13 pieds. Cela a suscité l'intérêt de Ray Stits pour savoir s'il pourrait voler avec un avion ayant une envergure de 10 pieds 10 pouces.
Le Stits Junior est un monoplan à aile basse et à un seul siège, classé dans la catégorie des avions amateurs ou expérimentaux. Il était caractérisé par un fuselage en tubes d'acier soudés recouvert de tissu, des ailes en bois également entoilée, et un train d'atterrissage bicycle à roulette de queue.
Initialement équipé d'un moteur de 40 chevaux provenant d'un Aeronca, l'avion a ensuite reçu un moteur Continental de 65 chevaux. Cependant, il était difficile à piloter et après plusieurs accidents lors des essais, Ray a finalement raccourci encore les ailes à 8 pieds 10 pouces (2,66 m) et ajouté des cloisons en bouts d'ailes pour augmenter la portance et améliorer le contrôle des ailerons. Il a ensuite recruté Bob Starr, un ancien pilote de P-51, pour piloter l'avion.
L'avion atteignait une vitesse maximale d'environ 160 km/h et avait une autonomie d'environ 480 km.
En 1950, le Junior a connu un grand succès lors des meetings aériens. Par la suite, Ray Stits s'est concentré sur la création du plus petit biplan du monde... mais c'est une autre histoire.

Stits première version
Stits sous l'aile d'un Piper J3
Stits Junior grandeur en vol
Le Stits Junior grandeur au sol et en vol. Les photos sont rares.

1/4 Scale Small Crazy Planes

Premiers vols lors d'Inter-Ex 2022 à Vittersbourg, avec 4 autres copains formant l'équipe 1/4 Scale Small Crazy Planes.
- Gregory Zietek s'est chargé du curieux Beecraft WeeBee avec son pilote couché à l'extérieur sur le fuselage qui semble cassé au milieu.
- Alain Fontana a construit "l'affreux" Stits DS-1 Baby Bird - monoplan aile haute encore plus petit avec 1,91 m pour l'avion grandeur.
- Julien Deboine, qui nous a embarqué dans ce délire, a choisi le fameux Bumble Bee, minuscule avec seulement 1,68 m d'envergure !
- Le Stits Junior du signataire mesurait 2,65 m d'envergure.
- Emmanuel Henris a reproduit l'élégant petit biplan Stits SA-2A Sky Baby de 2,18 m.

Ils ont tous volé (3 ont été baptisés sur place).

(Les copains, si vous voulez partager quelques lignes sur le vôtre, n'hésitez pas...)

1/4 Scale Small Crazy Planes à Inter-Ex
Inter-Ex 2022 à Vittersbourg : l'équipe 1/4 Scale Small Crazy Planes. Les avions ont pratiquement tous effectué leur premier vol sur place, avec succès.

Beecraft Wee Bee, Baby Bird, Bumble Bee, Stits Junior, Sky Baby
Dans l'ordre : Beecraft Wee Bee, Baby Bird, Bumble Bee, Stits Junior, Sky Baby, tous à l'échelle 1/4.

Pas facile de trouver de la doc de l'époque sur cet avion. C'est le plan d'un modèle de VCC qui a servi de base pour tracer cette version radiocommandée.

Plan fuselage Stits Junior
Le plan du Stits Junior est dessiné sur 2 planches de 88x70 cm. La première représente le fuselage échelle 1.
Le fichier est au format PDF (1 Mo).
Clic droit sur l'image puis "enregistrer la cible du lien sous..."

Plan aile Stits Junior
Ma deuxième planche représente l'aile et le stabilisateur horizontal.
Le fichier est au format PDF (850 ko).
Clic droit sur l'image puis "enregistrer la cible du lien sous...

Construction de l'aile

A part quelques pièces en balsa ou contreplaqué, la cellule est entièrement construite en Depron de 3 et 6 mm. Il est impératif de rester léger, l'aile est vraiment petite et la charge alaire doit rester faible. Comme le Depron se marque assez vite, une finition au papier marouflé a été adoptée avant peinture. Elle permet d'obtenir une surface régulière plus durable sans ajouter trop de poids.

Les longerons sont découpés dans une planche de balsa de 6 mm tendre.
Le longeron principal est doublé par une clé centrale en contreplaqué de 3 mm. Les longerons sont ensuite collés, uniquement au centre sur la partie plane, et calés verticalement sur le coffrage d'intrados, après y avoir retracé l'emplacement des nervures..
Les nervures sont tronçonnées au niveau du passage des longerons. On colle en priorité les 3 placées à l'emplanture.
Bien s'assurer que les nervures sont collées à la verticale. On ajoute les queues de nervures derrière le longeron arrière.
Collage de la pièce centrale, en appui sur les tronçons de nervures, qui servira au maintien des tourillons de fixation d'aile.
Détail de la partie centrale. Noter les nervures percées pour le passage des câbles servos.
Une cale placée sous l'emplanture permet de mettre une demi-aile à plat sur le chantier.
C'est à ce moment qu'on y colle les longerons puis tous les tronçons de nervures.
La partie avant des nervures n'est pas collée pour le moment à cause du bord d'attaque arrondi. Une bande de Depron servant de bord d'attaque aux ailerons est coupée en biseau afin de s'appuyer sur le coffrage et le longeron.
Les nervures des ailerons sont alors collées ainsi que les autres queues de nervures. Celles en extrémité d'aileron sont doublées mais légèrement décalées afin de permettre un débattement sans point dur.

Le bord d'attaque des ailerons est ajustée par ponçage au longeron et aux nervures. Un renfort en carte plastique sert d'assise au servo d'aileron.
Il est ajusté entre 2 nervures. Une ouverture permettant le débattement du palonnier y est découpée.
Le support est collé en place, le coffrage découpé à la même forme puis le servo est collé en place. Bien s'assurer avec la radio que le palonnier est au neutre car il ne sera plus accessible.
Des queues de nervures sont ajoutées pour former un bloc, en face du palonnier. Le guignol viendra se glisser dedans.
Sur ce proto, le faux bord d'attaque est constitué de tronçons rectangulaires collés entre chaque nervure. Le plan définitif présente une baguette d'un seul morceau, bien plus simple à mettre en place.
Quelques aller-retour permettent d'obtenir une belle courbe. e coffrage est affiné sur une douzaine de mm à l'intérieur, côté bord de fuite. Le coffrage est rendu courbe à l'aide d'un rouleau à pâtisserie. On se place sur une surface souple et sans irrégularité (le matelas, par exemple).
Le collage a été effectué à la PU mais ce n'est pas obligatoire. Pour éviter que la colle s'échappe et afin de bien plaquer le bord de fuite, une bande de ruban adhésif est plaquée tout du long.
Des magazines empilés permettent de bien plaquer le coffrage en épousant la forme des nervures de façon régulière. Une fois la première demi-aile coffrée, on cale l'autre à plat sur le chantier et on renouvelle toutes les étapes.
Après pose du coffrage, l'avant est poncé proprement, verticalement, le long du faux bord d'attaque. Une longue cale (Permagrit, le top !) permet un travail précis et régulier.
C'est ensuite le bord d'attaque qui est mis en place. Je n'ai pas jugé utile de le faire dans une autre matière que le Depron, il est suffisamment éloigné du sol pour éviter les chocs.
Ponçage du bord d'attaque en arrondi avec une cale équipée d'un papier de verre fin. Là encore, le coffrage est affiné sur sa face intérieure côté bord de fuite.
Ne pas oublier le passage des prises servos. Le coffrage vient de placer sur les nervures d'emplanture.
Les câbles des servos sont glissés au travers avant de plaquer définitivement le coffrage.
Collage à la PU bien à plat sur le chantier. Le ruban adhésif évite que la colle déborde.
Les ailerons sont ensuite séparés avec précision, en prenant les cotes sur le plan et en regardant par transparence l'aile au-dessus d'une lampe.
L'aileron tout juste séparé de l'aile. Le coffrage d'intrados doit encore être recoupé dans le prolongement de l'articulation.
Retrait de l'excédent de coffrage sous l'aileron. Les cloisons au saumon ont été découpées dans du Super Board pour éviter de les endommager. L'adhésif double face permet de les découper simultanément.

Les volets de stab sont réunis par une baguette de balsa rigide avec le fil du bois bien dans la longueur. L'articulation est poncée en V.

Fabrication du fuselage


Les flancs en Depron 3 mm reçoivent un doublage très ajouré, fendu pour laisser passer les couples. Le renfort de flanc est décalé de 3 mm pour recevoir le support de train et la cloison de fixation d'aile.
Les flancs symétriques ont reçu leurs doublages. A l'arrière, l'intérieur doit être biseauté sur une dizaine de mm environ, en laissant une épaisseur de 3 mm.
La platine horizontale à l'avant est destinée à renforcer les flancs autour du moteur ainsi qu'à recevoir la batterie. Elle est en contreplaqué 3 mm 3 plis léger. Le couple est collé à 90°.
La cloison de fixation d'aile est elle aussi collée à 90°. Colle époxy de préférence.
La platine support d'écrous de fixation d'aile est également en contreplaqué. Elle se glisse à travers le couple arrière.
Les deux pièces sont d'abord assemblées puis collées sur l'un des flancs, glissées entre les doublages..
Le deuxième flanc est prêt à être collé. On effectuera un montage à blanc pour vérifier que tout s'emboîte avant d'encoller.
Détails de la partie avant. La platine horizontale est simplement collée sur le couple, et à sa racine, là où les flancs sont encore rectilignes.
L'assemblage se fait sur le dos, les flancs bien à plat. Une fois sec, c'est l'arrière qui est pincé et collé.
 
Des blocs de styro découpés pour laisser passer le moteur permettront de bien renforcer l'avant, avec un collage qui se fait sur une large surface.
Le bloc est ajusté par ponçage dans le prolongement de la platine afin que les couples s'y plaquent parfaitement. Dans le même temps, on glisse le plancher de cabine.
Lorsque l'assemblage est satisfaisant, le bloc est collé, pincé entre les flancs. La cloison moteur est collée à ce moment-là. Elle dépasse vers le dessus du fuselage. Il est donc nécessaire de se placer en bout du plan de travail.
Le bloc n'a pas encore été ajusté dans le prolongement des flancs. Ce sera pour plus tard.
Une pièce triangulaire est collée pour fermer le fond du fuselage à l'arrière.
Le fuselage est retourné puis les demi-couples supérieurs sont collés les uns après les autres. A l'avant, c'est toujours un bloc évidé qui permettra un collage fiable sur une large surface.
Les demi-couples sont collés verticalement sur le plancher du fuselage.
Le coffrage est pré-contraint au rouleau à pâtisserie afin d'obtenir une forme courbe.
Le coffrage est plaqué contre un flanc avec du ruban adhésif pendant le séchage de la colle.
Il est ensuite plaqué sur les couples et la baguette. Une planche évite que les pinces marquent le coffrage.
Le coffrage sera recoupé à mi-épaisseur du longeron.
L'autre moitié de coffrage est collée de la même façon, chevauchant la moitié du longeron. Du ruban adhésif plaque le tout durant le séchage.
Léger ponçage de la cloison frontale et des coffrages pour les ajuster dans le prolongement du cône d'hélice.
Le coffrage est coupé en biais au niveau du tableau de bord en inclinant la lame dans le sens de la coupe.
Si besoin, un petit coup de cale à poncer permet de bien ajuster la tranche afin d'y placer le tableau de bord.
La base du tableau de bord est biseautée pour s'appuyer sur le plancher. A l'arrière, le "dossier" est collé à son tour, bien vertical.
Le stab et la dérive sont collés, en vérifiant bien l'équerrage et la triangulation.
Le coffrage arrière doit être bombé avant collage. Là encore, on utilise le rouleau à pâtisserie appuyé sur une surface souple.
Ajustage au niveau de l'arête de la dérive. L'arrière est ensuite affiné et poncé en biseau.
On voit ici la tranche poncée en biais afin d'offrir une bonne surface de collage.
Une marche doit être découpée pour le passage du stab. Lorsque tout est bien ajusté, le collage peut être effectué.
On commence coller la base qui doit épouser la courbe du flanc, en même temps que l'arrière plaqué contre la dérive.
On plaque ensuite le coffrage sur le couple et on le rabat sur le haut de la dérive.
On répète l'opération sur la face opposée. La dérive et le stab doivent rester parfaitement à l'équerre.
Le bloc de styro est recoupé le long des flancs.
Ajustage par ponçage pour obtenir une surface bien plane. Un plancher en Depron a été ajouté pour donner un peu d'épaisseur.
En effet, celle de la planche de Styro n'était pas suffisante. A la place du bloc, on peut d'ailleurs mettre un empilement de feuilles de Depron.
Le plus gros est retiré à la scie puis la mise en forme s'effectue avec une cale à poncer.
Ponçage général de la cellule pour adoucir tous les collages et faire disparaitre les arêtes.

Finition


Afin d'obtenir un état de surface lisse et régulier et de faire en sorte que la surface du Depron se marque moins facilement, le modèle est entièrement recouvert de papier Modelspan et de papier Japon. Le tout est posé à la colle blanche diluée. Ca demande un peu de temps mais ça en vaut la peine.
Les coupons de papier sont coupés plus larges que la surface à recouvrir. La colle cellulosique à bois est diluée à l'eau pour avoir la consistance du lait. Le marouflage s'effectue en commençant par le milieu du coupon.
On progresse tranquillement sans faire des plis. Les morceaux sont rabattus sur les côtés puis le papier est déchiré le long de la frontière où il est imbibé. Ne surtout pas le couper aux ciseaux ou au cutter sinon la jonction se verrait. En déchirant le papier, les raccords sont quasi invisibles.
Le papier accepte de se déformer pour bien épouser les arrondis. La fausse entrée d'air inférieure a été ajoutée par la suite et à subit le même traitement.
Lorsque le modèle est entièrement recouvert, il reçoit 2 à 3 couches de vitrificateur à parquet qui va finir de bien imprégner le papier, ce qui permettra de mettre un léger voile de peinture. Ce produit se pose au pinceau et se nettoie à l'eau. (Plus de détails sur cette page.)
Quelques morceaux de Depron empilés sont rajoutés au niveau de l'assise de l'aile.
Sous l'aile, une petite plaque d'époxy (contreplaqué ou carte plastique) est ajoutée au niveau du passage des vis afin que ces dernières ne passent pas à travers l'aile lors du serrage.
Le dessous de l'aile reçoit alors un rectangle de Depron s'alignant sur le fond du fuselage et recouvrant la plaque époxy collée juste avant.
La cloison est percée jusqu'au longeron pour y coller les tourillons de fixation d'aile.
Une fois collés en place, un peu de feutre (ou de peinture) est déposé sur l'extrémité d'un tourillon puis l'aile est aussitôt glissée dans le fuselage.
La couleur qui se dépose sur la cloison du fuselage permet de voir exactement où percer. Même chose ensuite avec l'autre tourillon.
A l'arrière, l'aile est percée pour le passage des vis, bien évidemment au niveau où se trouve le renfort en époxy. On perce jusqu'à la platine en contreplaqué.
Les trous sont ensuite agrandis afin d'y glisser les écrous prisonniers. Les 2 trous dans l'aile sont alors élargis au diamètre des têtes de vis. Ainsi, rien ne dépasse.

Arceau de cabine


L'arceau de la cabine a été fraisé dans de la plaque époxy. Il est possible de le faire en contreplaqué multiplis, voire de cintrer un tube en aluminium de 2 ou 3 mm.
Le plancher de cabine est fendu pour y glisser l'arceau et obtenir un collage efficace.
Un pilote est indispensable pour occuper la cabine. Par contre, un modèle du commerce à l'échelle 1/4 serait beaucoup trop lourd. J'ai imprimé en 3D un buste à mon effigie avec du PLA. Il est malheureusement un peu trop petit mais je n'ai pas pensé à mettre les bras en avant lorsque j'ai été scanné, ce qui aurait permis d'avoir des épaules moins larges.

Faux moteur


Carter 1 Carter 2
Tout comme le pilote, le faux moteur est indispensables sur le Stits. Le mien est réalisé en Super Board pour les ailettes, et en résine imprimée pour les carters modélisés en 3D. (Clic droit plus "enregistrer la cible du lien sous" pour télécharger les fichiers STL.)
La résine est lourde donc ils sont évidés au maximum. La qualité d'impression en résine est impressionnante, on voit bien les têtes de vis et le marquage avec le nom du site, pour le fun.
19 g pour les 4, ça reste convenable. De la peinture pour maquettes plastique est utilisée.
Afin de gagner du temps, j'ai décidé de fraiser les ailettes en superposant des feuilles de Super Board de 1 mm, empilées ensemble avec du double face.
J'ai lancé la découpe et ai dû m'absenter. Quand je suis revenu, la matière avant partiellement fondu et s'était étalée sur la fraise, ce qui fait que les découpes étaient loin d'être parfaites.
J'ai pu m'en sortir quand même en recoupant les bords aux ciseaux. Il faut un bon nombre de pièces pour fabriquer ces cylindres...
Les pièces numérotées sont empilées les unes après les autres. La première est en Depron.
Une large puis une étroite et ainsi de suite. On voit apparaitre les ailettes. L'opération est bien sûr à répéter 4 fois pour les 4 cylindres...
Empilement terminé. Le poids est très satisfaisant : à peine 30 g avant peinture.
Les ailettes sont bien visibles, le résultat est convainquant.
Peinture des ailettes de refroidissement avec du gris métallisé. On peut utiliser plusieurs teintes assez proches.
Les caches-culbuteurs sont collés à la néoprène Uhu Por sur le Depron.
Un rectangle de Depron est découpé pour recevoir 2 cylindres. Il est aminci pour s'appuyer sur le flanc.
Et voilà les 4 cylindres terminés. Les pipes d'échappement sont taillés dans un chalumeau en plastique ("paille").
Peinture noir mat à l'intérieur pour donner de la profondeur, et alu à l'extérieur.
Pour percer le passage des pipes dans la mousse, une corde à piano est chauffée au rouge. Attention aux odeur et fumée toxiques...
Finalement, la base du moteur a été recoupée afin que les cylindres restent perpendiculaires à l'axe du fuselage.

Décoration


Des gabarits en papier permettent de reporter le décor sur le fuselage.
Du ruban adhésif masque les contours du décor.
Peinture à la bombe, en gardant la main légère. Les marquages sont tracés à l'informatique.
Ils sont ensuite découpés dans du Vinyle autocollant à l'aide d'un petit plotter Silhouette SD.
Après échenillage puis recouvrement par un film transfert, ils sont appliqués sur le modèle.
Les saumons / cloisons externes sont réalisés en Super Board, matériau incassable contrairement au Depron.

Train d'atterrissage


Le train d'atterrissage est en corde à piano de 3 mm, avec jambe de force en 1,5 ou 2 mm.
Après pliage, les jambes dépolies et essuyées sont ligaturées au fil de cuivre.
L'ensemble est ensuite soudé à l'étain avec un fer qui chauffe bien fort.
Des pontets en nylon sont utilisés pour la fixation sous le fuselage. Je n'en avait que 2 en forme d'Ω, les deux autres étaient plats.
En chauffant précisément avec la flamme d'un petit chalumeau, il est facile de les déformer.
Les jambes de train sont habillées par un pantalon en contreplaqué de 3 mm, collé à l'époxy.
Du ruban adhésif permet de bien les maintenir en position durant le séchage, tout en évitant de devoir poncer d'éventuelles gouttes ou sur-épaisseurs.
Du tissus de verre 180 g/m² posé à la résine permet de finaliser le collage. Là encore, du ruban adhésif appliqué avant séchage permettra de lisser la surface.
Le support de roulette articulée ainsi que le raccord avec le volet de direction sont modélisés en 3D et imprimés en PLA. (Clic droit plus "enregistrer la cible du lien sous" pour télécharger les fichiers STL.)
La corde à piano de 1,5 mm est d'abord pliée puis passée dans le support de roulette.
La corde à piano est repliée vers l'arrière puis coudée pour former une marche de façon à centrer la roulette dans l'axe du fuselage.
Le support de roulette est enfoncé dans le fuselage. Le morceau de corde à piano glisse librement dans la pièce solidaire de la gouverne de direction.
Quand tout s'articule comme souhaité, les pièces en PLA sont peintes puis collées en place.

Cockpit


L'arceau de cabine est collé bien à la verticale dans la fente prévue.
Le dossier est peint en marron, le fond du cockpit en noir mat pour donner un effet de profondeur.
La verrière est développable donc elle est simplement découpée dans une feuille de plastique.
Pour éviter de l'accrocher dans les angles, ces derniers sont découpés en arrondi. Le collage est effectué à la Uhu Por qui est transparente.
Un tableau de bord est collé. J'ai fait avec ce que j'avais sous le coude dans l'urgence... Il ne faut pas se louper et placer la feuille de plastique juste au bon endroit. Du scotch papier permet de ne pas la pincer avec les doigts.
La partie avant est collée sur l'autre. Elle est elle aussi développable.
Un peu de peinture noir mat au niveau de la prise d'air et l'avion est prêt à recevoir son équipement.

Equipements


Une platine en contreplaqué est doublée par de la mousse, ce qui la rigidifie mais accroit également la surface de collage dans le fuselage. Les commandes sont des joncs en carbone de 2 mm.
Le moteur installé est un Turnigy 3530-1100 de 70 g. Pour le mettre en place, un tube plastique est enfoncé sur l'axe moteur. Il permet de le guider au travers de la cloison frontale.
Les guignols sont découpés dans de la plaque époxy de 0,8 mm. Ceux de profondeur et de direction reçoivent une plaque fendue qui accroit la surface de collage et répartit les efforts.
Détail des commandes et de la roulette de queue.
Le guignol d'aileron est collé dans une fente pratiquée au niveau du renfort interne, collé avant coffrage.
Les commandes d'ailerons sont en carbone avec chape réglable d'un côté et corde à piano pliée faisant ressort de l'autre.
Vue de l'aileron articulé à l'extrados, et de sa commande à l'intrados.
Fixation du train d'atterrissage et tourillons de fixation d'aile.
Et voilà, le Stits est prêt pour son baptême. Il pèse tout juste 1 kg en ordre de vol.

Réglages

Le centre de gravité est 85 mm du bord d'attaque, obtenu sans plomb, en plaçant la batterie bien en avant, juste derrière le moteur.
Les débattements adoptés ont les suivants :
Ailerons : 20 mm vers le haut et vers le bas
Profondeur : 15 mm vers le haut et vers le bas
Direction : 35 mm de chaque côté

Le récepteur installé est un Spektrum AR637T doté d'un système de stabilisation AS3X.

En vol


La déco reste simple, hormis les marquages sur les flancs, faciles à réaliser avec une machine de découpe. Sinon il faudra un peu d'adresse pour les tracer à main levée sur ces formes courbes. Le bleu n'est peut-être pas celui de l'avion grandeur mais impossible de trouver de la doc en couleur.
On immortalise l'avion avant son premier vol...
Le train positionné très en avant permet d'éviter le cheval de bois, même sur piste en herbe.
Un peu d'appréhension avant le premier vol due à la géométrie mais elle s'est vite estompée. Le Stits Junior vol correctement même s'il est un peu vif en roulis.
Malgré ses dimensions réduites, le Stits bénéficie d'une belle présence en vol.
Les glissades sont jolies, le vol tranche également. La surface latérale est importante.
Sur une maquette, surtout lorsque le cockpit est de belle taille, un pilote est indispensable et participe grandement au réalisme (même s'il n'est pas tout à fait à l'échelle comme c'est le cas ici).
L'atterrissage se fait 3 points de préférence afin d'éviter le cheval de bois mais tout se passe bien en accompagnant l'arrondi au moteur. La position du train est aussi située bien en avant, ça évite le risque.

Pour finir

Objectif tenu, le Stits Junior a pu voler avec les copains lors de l'Inter-Ex à Vittersbourg. Le vol s'est avéré bien plus facile qu'attendu. Malgré la petite aile au très faible allongement, la charge alaire reste modérée. La motorisation choisie n'est pas très joufflue mais elle convient tout à fait pour un vol réaliste. Avec un pack 3S 2200 mAh, les vols durent plus de 10 minutes.
Vous avez toutes les infos pour vous lancer à votre tour.

Contact : laurent@jivaro-models.org

 
 
 
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