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Sujet ajouté le
6 juillet 2013
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Par Laurent Schmitz Les_Busards

Suite à la pulvérisation de mon La-15 à l'atelier (je suis tombé dessus, ça ne s'invente pas!), il me restait les ailes, intactes car rangées sur une armoire.
Aile de 124 cm en flèche + accu 3S 2200 mAh + brushless 1500KV + contrôleur 40A = aile volante, bien sûr!
Je l'ai baptisée 'Funix'.

Là, ils ont encore l'air fiers, malgré le tas de fumier...

La structure de l'aile est très simple : un bord d'attaque en balsa fraisé, un longeron en balsa sur toute l'envergure et quatre nervures. Tout ça est collé à la UHU 'Por' sur une plaque de Dépron 5 mm et coffré d'une pièce en Dépron 3 mm. Reste à tailler un bloc de balsa pour les saumons. Seule astuce, les nervures de bord de fuite sont collées de façon à donner un fort vrillage négatif de ±5°. Après séchage, on découpe des ailerons et on coffre les ouvertures à l'aide de balsa 6 mm pour donner une prise aux charnières en tissu CA.
Pour la forme de l'aile et les profils, c'est selon vos habitudes, pourvu que ça ressemble vaguement aux photos. Le longeron est situé au tiers de la corde, l'endroit le plus épais du profil. Le centre de gravité sort à ±2/3 de la partie centrale rectangulaire, soit 25% de la corde moyenne. Deux cloisons d'ailes en balsa 3 mm donnent à l'aile son allure caractéristique des premiers jets soviétiques. Pour plus d'infos, consultez la page du La-15.

Lavochkin-15<vide> Lavochkin-15
Le La-15 qui a servi de donneur. Ne manquez pas l'article sur le site.
Il est à l'origine du Funix, qui, tel le phœnix, est reparti pour une 2e vie...

Pour convertir cette aile en prototype furtif, on ajoute un simili-fuselage en dépron et un cockpit de récupération. Un solide couple arrière en contre-plaqué 5 mm accueille le moteur propulsif. Une grande quantité d'enduit léger 'Polyfilla Superlight' assure des courbes harmonieuses là où ça joint mal...

Avec 50% de différentiel aux ailerons le vol est un vrai régal, l'oiseau plane remarquablement bien et demande très peu d'énergie pour voler de façon convaincante. La plage de vitesses est correcte et on peut le ralentir sans risque puisqu'il ne décroche pas. Tout est parfait, alors ? Ben non, pas vraiment... D'abord, il faut le mettre dans son élément. Les moins têtus utiliseront une catapulte, mais il y a bien plus drôle. Commencez par désigner un lanceur parmi vos camarades de club. Vous pouvez lancer vous-même, mais ça peut être gênant, voire compromettant.

Lancement particulier du Funix

En l'absence de prise sous l'appareil, et vu la position de l'hélice APC aux bords tranchants comme un sabre japonais, mieux vaut un lancement par le saumon, en trois phases :

  1. Bras tendu face à l'herbe haute (important, l'herbe haute).
  2. Moteur à 1/3, le lanceur tourne le bras mais lâche l'aile sans rotation, en corrigeant d'un coup de poignet inverse au dernier instant.
  3. Vous récupérez l'engin dans les hautes herbes (je vous avais dit que c'était important).

Si vous n'arrivez pas jusqu'au point 3, c'est que l'aile est en vol (là, les copains rigolent moins). Évitez de mettre les gaz brutalement, car le couple fait des choses à la ligne de vol.

Funix en vol Funix en vol

Funix en vol

Un mot concernant le tonneau (à tenter en altitude). Il passe plus ou moins à gauche mais à droite ça bloque pile à 90°. Pendant la ressource plein pot qui suit, il est possible que l'aile entre dans une spectaculaire vrille à plat. Coupez le moteur, posez l'émetteur et suivez votre création des yeux car la gracieuse descente se terminera bien à plat dans les champs et à vitesse réduite, normalement sans dégâts. Inutile de tenter une quelconque récupération, cette vrille à plat est du genre 'superstable' et 'définitif'.
A part ça, le Funix vole très bien. Quoi ? Si si, c'est vrai, promis, juré, crashé !

Contact : laurent.schmitz@jivaro-models.org

Funix en vol

 
 
 
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