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L'une de mes choses
préférées lorsqu'il s'agit de construire des
modèles réduits d'avions radiocommandés est
d'essayer de trouver un avion unique, ou un prototype, ou un avion
jamais construit et de le transformer en un modèle volant
à une échelle permettant d'obtenir une envergure comprise
entre 1,20 et 1,50 m. J'aime particulièrement les premières
cellules d’avion jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
J'ai choisi le Caudron Racer de 1911 car les seuls plans disponibles
étaient soit de petites versions de vol libre, soit des mastodontes
géants. J'ai donc développé cet appareil…
une version électrique de 144 cm de la version M2.
L'allure rétro de ce Caudron est tout à
fait réussie même si la cellule est simplifiée
par rapport à l'avion grandeur.
Vidéo du Caudron M2.
Mes recherches n'ont donné que 2 documents
historiques (Wiki), quelques petits croquis et quelques très
vieilles photos en noir et blanc.
La documentation
de l'époque est assez rare.
À partir de ce croquis, j’ai développé
le dessin d’agencement général. L'expérience
m'a appris qu'une cellule de cette taille a un poids total estimé
d'environ 1,800 à 2,250 kg. J'ai utilisé cela comme
base pour choisir le profil aérodynamique, la motorisation
électrique, la batterie, l'hélice et l'e contrôleur.
J'essaie également de simplifier la conception afin qu'elle
soit facile à construire, tout en conservant autant que possible
la saveur de l'oiseau d'origine.
Le Caudron original de 1911 avait une aile très
cambrée, et pour moi, ce serait un cauchemar à construire
et à entoiler. Un profil aérodynamique Clark-Y à
15 % était le meilleur choix. Je pourrais réaliser
un longeron approprié, facile à construire et suffisamment
solide pour supporter la charge alaire.
Pour simplifier davantage la cellule, le fuselage
en treillis construit a été abandonné pour
une sorte de caisse, tout comme la dérive et la profondeur.
La dérive monobloc articulée sur un axe a été
remplacée par un gouvernail plus classique avec une partie
fixe et une gouverne articulée. Des gaines de commande souples
ont également remplacé tous le câblage en aller-retour.
Le train d'atterrissage et la béquille ont aussi été
largement simplifiés. Des mortaises dans les flancs reçoivent
les tenons des cloisons permettant un assemblage facile et un parfait
équerrage.
J'ai fini avec ça :
Les plans et patrons de découpes
du Caudron M2 sont disponibles au format PDF. Clic droit sur
ce lien puis "enregistrer la cible du lien sous..."
(Fichier Zip de 560 ko.)
Moteur : 3542-1200kV
Hélice : 10x5
Batterie : Li-Po 4S 3600 mAh
Contrôleur : 60A avec BEC 5V/5A
Un de mes amis du forum RC-Groups a noté
que j'avais pris une cellule assez compliquée et que je l'avais
réduite à un « Ugly Stick déguisé
» avec une aile Cub et un simple dos de tortue sur l'arrière.
Exactement ! C'est tout à fait mon style de construction
!
Même si cette cellule est assez facile à
construire, je ne la recommanderais pas pour le premier avion d’un
constructeur débutant. Il y a encore quelques défis
à relever.
L'étape suivante consistait à développer
les plans détaillés de l'assemblage et de toutes les
pièces séparément. Les plans sont disponibles
en téléchargement sur ce site. Veuillez noter que
tous les dessins sont dessinés au format Arch E (48"x36"soit
environ 122x92 cm, avec des cotes en mesures américaines)
à l'échelle 1:1. Seul le dessin d’agencement
général est dessiné à une échelle
réduite.
Note : L'auteur étant américain,
les cotes sont indiquées en pouces. Ce sera à
vous de convertir et éventuellement d'adapter les découpes.
Une table de fraisage permet
de gagner du temps sur la découpe des pièces.
Une fois toutes les pièces découpées,
il est temps de construire...
Le "kit" est prêt
pour l'assemblage.
Je commence toujours par la voilure : l'aile et
l'empennage, suivis du fuselage. Lorsque je construis une aile,
je colle la moitié de l'aile appropriée sur ma planche
de construction, je la recouvre de papier ciré (ou d'un film
plastique transparent lorsque le plan est placé dessous),
puis je positionne et épingle la semelle inférieure
du longeron. Ensuite, je localise et colle les nervures en place,
en m'assurant que chaque pièce est alignée et d'aplomb,
puis les âmes de cisaillement, puis la semelle supérieure
du longeron. Les bords d'attaque et de fuite suivent. Le revêtement
des parties avant et arrière de l'aile ajoute de la rigidité
en torsion. J'ai utilisé des longerons secondaires pour cette
aile. Répétez l’opération pour l’autre
moitié de l’aile. Ensuite, j'installerai les servos
des ailes et acheminerai le câblage. Je suis de la vieille
école, donc je couds toutes mes charnières de commandes
de vol.
Assemblage des
bords de fuite découpés en arrondi.
Ailes et empennages assemblés.
J'utilise la méthode des tenons et mortaises
pour les fuselages de type caisse afin d'assurer l'alignement, mais
les broches en T et les caissons fonctionneront également.
Je laisse toujours le haut du fusible arrière pour la fin.
Cela facilite l'acheminement des tiges de poussée depuis
les servos, en passant par les cloisons, jusqu'à la profondeur
et à la gouverne de direction.
Fabrication du
fuselage. Les flancs ajourés sont mortaisés
pour que les couples viennent s'y glisser.
Le fuselage est
une caisse assez simple.
Vous pouvez voir comment la méthode de
la languette dans la fente simplifie l'assemblage du fuselage. Mes
supérieurs approuvent !
Une fois le fuselage encadré, j'ai ajouté
le pont tortue, la trappe/cockpit des servos, le poste principal
et la trappe de batterie.
Le poste de pilotage
est amovible pour accéder à l'équipement
radio.
La fixation est
assurée par des aimants.
Le compartiment
batterie est tout à l'avant. Un anneau de Velcro passe
sous le plancher intermédiaire.
Le capot avant
amovible permet l'accès à la batterie.
La cabane est
en corde à piano soudée. Un gabarit percé
facilite l'assemblage.
Un buste de pilote est indispensable
pour ajouter une touche de réalisme.
... suivi du train d'atterrissage en corde à
piano soudée...
Le train d'atterrissage
est en corde à piano mise en forme à l'aide
d'une plieuse.
Un tronçon
de tube laiton ovalisé permet de réunir les
différents morceaux de corde à piano.
Puis les empennages...
Assemblage et
articulation de la dérive.
Les commandes
n'ont pas été réalisées en câble
aller-retour mais avec des gaines souples.
La cellule est
terminée, prête pour l'entoilage.
Et voici enfin le Caudron
sur ses jambes de train.
Comment et de quoi elle est recouverte est le choix
des constructeurs. Pour moi, je suis bien meilleur avec un fer à
repasser qu'autre chose, donc je recouvre presque toujours d'un
mylar adhésif thermorétractable….
Ici, l'avion est
entoilé avec du film thermorétractable de couleur
antique et du gris argent pour le capot.
Les bords de fuite
en demi-lune sont assez longs à entoiler mais ils donnent
tout son charme à l'avion.
La dernière chose que j'ai faite, c'est
le haubanage. J'ai fabriqué un outil d'enfilage avec une
corde de guitare et une brochette de bambou pour faciliter le passage
des haubans à travers les ailes. Les tendeurs sont de petits
morceaux de tubes en laiton.
Le haubanage ne
participe pas à la rigidité de l'avion mais
il apporte une vraie touche de réalisme.
Le dessous de
l'aile et le train sont également haubanés.
De petits morceaux
de tube laiton sont utilisés pour sertir les câbles.
Le faux moteur
tri-cylindre a été modélisé en
3D puis imprimé. Les fichiers STL sont téléchargeables.
Le carter ici. Le cylindre
ici. (Clic droit sur le texte puis "enregistrer sous"...)
Conception simple
du faux moteur Anzani.
L'avion est terminé,
prêt pour son baptême de l'air.
Et c’est à peu près tout ce
qu’il y a à faire. Les plans détaillés
et le bois imprimé montrent chaque pièce de la cellule,
et la séquence de construction est assez simple.
Tableau des performances prévues.
Prêt pour son baptême
de l'air par une belle journée. Le terrain est bien
tondu.
Quelques autocollants
terminent le décor.
Retour sur la piste.
N'hésites
pas à envoyer les photos du vôtre si vous vous
lancer dans la construction.
Bons vols... et gardez le nez dans le sens des virages !
