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Cool Canard

Quand un journal bat de l'aile...

Présentation : Laurent Berlivet

Une mouette avait été construite il y a bien longtemps mais elle n'a pas eu d'autre choix que de rester enfermée dans les oubliettes d'un château... Triste fin que de moisir là-dedans ! Pris pour un pigeon, il fallait bien réaliser un nouveau modèle pour illustrer l'article précédent sur la construction d’un fuselage en bois moulé. C'est à ce moment qu'a éclos le Cool Canard...

Vidéo de 2003, filmée par un petit appareil photo numérique. Désolé pour la qualité... mais on voit comment volait ce Cool Canard.

Note : Cet article est le denier que j’ai rédigé pour la revue Looping, après avoir démissionné de la rédaction suite aux conditions de travail devenues totalement déplorables. Il a été publié dans le numéro 81 de juin-juillet 2003.


Le fuselage de ce canard est construit en bois moulé sur une forme en mousse. L'aile est en structure.
Je n'ai jamais mis à jour le plan car je n'étais pas totalement satisfait des essais en vol mais je reprendrai la plume ou le crayon un jour...


Jonathan Livingston le goéland

Ce goéland a été construit (en 1991) selon la méthode du bois moulé décrite sur cette page, et utilisée également pour construire le Cool Canard.

Première couche de lattes Retrait du master
Master en mousse recouvert de deux épaisseurs de balsa découpées en lattes, croisées à 90°.
Après recouvrement, le polystyrène est retiré. Il reste un fuselage creux, solide et léger.

Cellule avant entoilage Aile en mouette
L'aile... en mouette, réalisée en structure avec un profil évolutif et un dièdre composé.

Première couche de lattes Retrait du master
Master en mousse recouvert de deux épaisseurs de balsa découpées en lattes, croisées à 90°.
Après recouvrement, le polystyrène est retiré. Il reste un fuselage creux, solide et léger.

Croquis Livingston
Quelques croquis et recherches pour la déco.

Tête de piaf Goéland
Marouflage au papier et peinture à main levée.

Extrados Intrados
Décor légèrement différent dessus/dessous.
livingston Lancé-main
Corps fuselé
 
Premiers essais lancé dans un parc.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, il faut lire le livre de Richard Bach, Jonathan Livingston le goéland.
Ou regarder le film tiré du livre, bercé par la musique de Neil Diamond.


Caractéristiques techniques

Nom : Cool canard
Envergure : 120 cm
Longueur : 72 cm
Surface de l'aile : 17 dm²
Surface du stab : 3,6 dm²
Masse : 460 g
Charge alaire : 21,8 g/dm²
Profil de l'aile : Eppler 174 évoluant en Eppler 182
Profil du stab : Eppler 205
Radio : 2 voies

C'est donc cet oiseau qui a pris le relais. Qu'on ne me vole pas dans les plumes : l'idée du canard, de formule canard, transportant dans son bec un... canard (vous suivez ?), n'est pas de moi. Elle illustrait les colonnes d’un magazine papier RCM il y a pas mal d'années mais ça n'était à l'époque qu'un joli dessin signé JC 86. Il a fallu du temps pour se décider à lui donner forme.

C'est par ce dessin signé JC86, publié dans la revue RCM n°61 de mai 1986, que l'idée a germé.

De l'œuf au volatile

Pour définir l'échelle de la... maquette, on est parti du seul élément existant : la couverture du magazine, qui a déterminé les dimensions du stabilisateur ! Après, en essayant de garder l'expression un peu mécontente de l'illustration, on a défini tout le reste de ce canard déchaîné, en pensant à rajouter quelques tricheries à droite à gauche pour qu'il puisse tenir l'air. C'est comme cela qu'il a reçu une paire de pattes, sans doute pas très réalistes mais efficaces pour l'aider à suivre l'axe de lacet. Le dièdre de l'aile permet aussi de récupérer un peu de précieuse surface latérale indispensable, tout comme les winglets.

Le profil du stabilisateur est un Eppler 205 tandis que pour l'aile, c'est une combinaison : Eppler 174 sur le panneau intérieur, qui évolue ensuite de la cassure jusqu'au saumon en Eppler 182. Cette combinaison un peu pifométrique a pour but d'obtenir un peu plus de stabilité en tangage. En effet, l'aile a été dessinée volontairement un peu grande pour obtenir une charge alaire raisonnable mais le volume de stab était alors un peu petit.

Canard... latté !

Le fuselage est composé de deux couches de quelques dizaines de lattes de balsa fin collées bord à bord. Il est donc parfaitement creux, prêt à être farci de tout un équipement.

Collage des premières lattes à 45° Agrafage
Agrafage de la 2e couche   Mastic léger
Evidement   Master retiré, les coques sont creuses
Quelques étapes de la fabrication du fuselage en bois moulé. Toutes les étapes sont détaillées sur cette page.

L'aile avec sa géométrie particulière, est également en structure. Les longerons et bords d'attaques sont en balsa contrecollé tandis que les bords de fuite sont composés de deux planches emprisonnant les queues de nervures.

Le dièdre est placé sur les panneaux centraux tandis que les extrémités sont horizontales.

Un fourreau de clé rectangulaire est noyé dans le fuselage et les demi-ailes possèdent des clés inclinées à l'emplanture. Un élastique traversant le fuselage les maintient bien plaquées de part et d'autre. L'ajustage du karman est un peu délicat, mais on y arrive en travaillant soigneusement.

Le V longitudinal formé entre l'aile et le stab est de 3° car ce dernier est porteur, comme sur tout appareil de formule canard.

Entrailles

Commençons par la tête où l'on trouve bien sûr un cerveau… pardon, un servo ! En l'occurrence, celui de profondeur qui actionne un discret volet au bord de fuite du stab. La commande est intégrée à la construction, le raccord se fait lors de la mise en place des demi-stabs sur les clés en carbone 2 mm, car une fente est fraisée horizontalement dans les volets.

Support de stab Servo et commande de profondeur

Le récepteur est perdu dans le corps de l'oiseau, et l'antenne du récepteur en 41MHz sort naturellement par le croupion ! Le pack d'accu a été placé dans le cou du canard, de manière à obtenir le centrage sans plomb. Celui-ci se situe à environ 1 cm du bord d'attaque, à l'emplanture de l'aile. Dans chaque demi-aile, on trouve un micro-servo qui attaque l'aileron en direct.


Plumage

Le fuselage a été marouflé au papier Modelspan posé à la colle blanche diluée à l'eau. Après séchage, il a reçu deux ou trois couches d'enduit nitro cellulosique additionné de talc pour masquer les petits trous, suivies d'un voile d'apprêt.

L'aile est entoilée à l'Oracover couleur crème puis la peinture de l'ensemble a été faite au pinceau et à la bombe, en s'inspirant vaguement de la photo d'un colvert. Et puis, vaut mieux un canard bariolé qu'une canne blanche...

     

J'aurai aussi pu le faire orange, mais il aurait fallu utiliser une peinture laquée ! ?

Le stab est entièrement coffré. J'ai un peu honteusement tiré la couverture à moi en utilisant une véritable couverture de Looping plutôt qu'une autre de RCM comme sur le dessin original. Avec celle du numéro sorti qui affichait une certaine Clara M. chevauchant un avion de voltige, le canard aurait sans doute eu le regard qui louche, la langue qui pend et le cou bien raide !

C'est une véritable couverture du magazine Looping qui a été utilisée pour recouvrir le stab.

Cette couv' a été collée dessus, avec de la néoprène en bombe, puis l'ensemble a été entoilé avec de l'Oracover light transparent. Vous l’avez compris : les mauvaises langues diront qu'on ne pouvait trouver mieux qu'un canard qui bat de l'aile, mais ça, ça ne vole pas haut !

La charnière est réalisée avec l'entoilage.

Vilain petit canard...

Pour les premiers vols, attendre de préférence un jour où la chasse est fermée. Paraît qu'ils n'ont pas toujours une bonne vue, ces gens-là... et qu'ils ont la gâchette facile ! Ca évitera de se faire voler dans les plumes et de prendre du plomb dans l'aile ou dans le fondement...

Premier lancer sur une pente andorranne, par vent un peu trop faible ce jour-là.

Notre oiseau a pris l'air la première fois sur une pente des Pyrénées, sous un léger souffle d'air. Le canard se dandinait à bout de bras et semblait vouloir s'échapper vers les sommets enneigés qui formaient l'horizon. Une pichenette face au vent et il se retrouva en l'air en battant de l'aile. Dès les premières secondes, on a pu constater qu'il n'y avait pas de vice caché. La réponse en roulis était certes un peu molle, le centrage également un poil (une plume !) avant. Après avoir longé la pente pendant quelques dizaines de mètres, il croisa une branche qu'il ne put éviter. "Maître Canard sur un arbre perché tenait en son bec un… canard !" Pardon, je m'égare. Ce n'était finalement pas si mal, il y a bien des oisillons qui se débrouillent moins bien pour un premier vol.

Petits réglages pour augmenter le débattement des ailerons, reculer le centrage de quelques millimètres et ce fut un nouveau départ.

Les plumes acceptaient enfin de jouer avec les filets d'air et l'oiseau avançait en se dandinant un peu d'une aile sur l'autre. La réponse aux ailerons était toujours hésitante : pas facile à dompter, l'animal. Quelques dizaines de mètres plus haut, après quelques virages, la boucle a été tentée mais elle ressemblait plus à une virgule, manquant d'un peu de vitesse. Jonathan le Goéland n'avait pas fait mieux non plus à ses débuts...
Le fuselage assez volumineux traîne un peu.

En vol de pente devant les sommets enneigés.

Lors d'un passage vent arrière près de la pente, il a choisi de plonger et est tombé sur un bec, dans l'herbe : sûr qu'il avait le ventre creux...

Une aile cassée, une patte en vrac, il fallait corriger le tir.

Retour sur le billard, on retira un peu de dièdre à son aile en mouette, histoire de diminuer un peu la stabilité. Départ sur une autre pente où un vilain chasseur nous avait virés à coups de noms d'oiseaux quelques années plus tôt... Mais ce jour-là, rien, pas même un souffle de vent dans l'axe. De toute façon, le canard avait déjà du plomb dans l'aile ! Heureusement qu'il faisait beau et que de belles bulles nous léchaient le bec de temps à autres. Nouvelle envolée : la réponse en roulis semblait encore moins bonne que lors des premiers essais. A cause du vent faible, il y avait peu de vitesse pour rendre les gouvernes efficaces. A plusieurs reprises, il a fallu aller chercher l'oiseau sauvage qui semblait vouloir se perdre dans la nature.

Le petit récepteur indoor utilisé en dépannage était sans doute davantage fait pour voler en cage car il faisait frétiller les commandes dès que l'émetteur était un peu éloigné. Et puis soudain, sans prévenir, le canard sauvage a choisi une aire dégagée pour jouer à l'autruche en plantant sa tête dans le sol ! Il a finalement terminé sa vie après le coup du lapin !

Tel le Phoenix, il renaitra sans doute de ses cendres un jour où l'autre...

En vol, pas de problème concernant le tangage, mais la réponse en roulis est assez molle et l'oiseau se dandine.

Contacter l'auteur : laurent@jivaro-models.org

 
 
 
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